Après la parution de ses quatre CD, l'interprète de la chanson andalouse, Zakia Kara Terki, vient de mettre dans les bacs son dernier produit, la nouba ghrib n°2, enregistrée dans le studio de la Radio nationale sous la direction de Nasser Rahal et éditée par Belda Diffusion. Dans son nouvel opus d'une durée de 50 mn, la native de la ville de Sidi Boumediène nous propose des « chghalate » autres que dans la première nouba ghrib, enregistrée il y a quelques années. Accompagnée de son orchestre, composé de 18 musiciens, dont Zerrouk Mokdad et Anys Mehamsadji, la soliste Zakia Kara Terki nous égrène, après l'ouverture instrumentale (touchia) qui annonce le mode de la nouba ghrib, sept titres dont deux morceaux dans le mouvement derdj. De Kouna fi achka dans le lent « m'Ceddar » jusqu'au Khlass Bellah ya nassim saba oua achiya enquim aâla oued Fès, un final vif qui boucle la nouba en passant par Wa betna nedjmaâ ecCheml et Ya moukabel fa aâderouni sont autant de suites chantées avec une remarquable voix. Lors de sa dernière prestation qui a coïncidé avec la sortie de son CD, la soliste andalouse s'est produite à l'auditorium Aïssa Messaoudi où elle a réussi, une fois de plus, à charmer son public, venu nombreux se « délecter » de la poésie courtoise qui illustre la richesse du patrimoine légué par les poètes du Maghreb réputés pour leur don d'ourler le verbe en prose raffinée. Rappelons que son premier CD a été enregistré en 1996 dans le genre haouzi. Elle compte d'ailleurs, nous dit-elle, préparer une autre compilation de morceaux qu'elle emprunte dans le répertoire haouzi tlemcenien, un genre qu'elle affectionne tant.