L'assemblée populaire de Sidi Bel Abbès s'est réunie, hier, à huis clos, en session extraordinaire, à la demande de son nouveau président, Mehdi Mohamed, dont l'élection le 18 janvier dernier a été vivement contestée par cinq élus FLN. L'ordre du jour de cette session, boycottée par lesdits élus, a été consacré à l'« examen des affaires de la municipalité » et a vu la désignation de deux nouveaux vice-présidents, MM. Dechira Benyahia et Miloua Hadri, en l'occurrence. Des changements ont été également apportés au niveau de cinq commissions. Le mouvement de la société de la paix (MSP) s'est ainsi approprié les commissions sport et finance. El Islah a, quant à lui, pris la tête des commissions patrimoine et social. « Cette session constitue une fuite en avant de l'administration et du nouveau maire, du moment que le contenu du procès-verbal de l'élection de ce dernier n'a toujours pas été divulgué », affirment les cinq élus qui font remarquer que, conformément au code de la commune (art 21), « l'extrait de la délibération est affiché à l'endroit destiné à l'information du public, au siége de l'APC, dans les huit jours qui suivent la séance ». Chose qui n'a pas été faite jusqu'à ce jour, attestent-ils. Rappelant leurs positions antérieures par rapport à la désignation de M. Mehdi, les cinq élus notent que l'administration s'est basée sur un PV dont « tout le monde ignore la substance ». Ce même PV est considéré par le président du groupe FLN, au sein de l'assemblée, M. Djebbar, comme « nul et non avenu, quelque soit sa teneur », si l'on se réfère, poursuit-il, à l'article 85 du code de la commune. L'article 85 stipule, en effet, que « l'assemblée règle par ses délibérations, les affaires découlant des compétences dévolues à la commune ». Pour M. Djebbar, l'administration est tenue de respecter le code communal en commençant par remettre le contenu du PV d'élection à tous les élus pour que chacun puisse avoir la preuve que celle-ci n'a pas recueilli l'approbation de la liste majoritaire au sein de l'assemblée. « Qu'est ce qu'il y'a de si secret dans ce PV, qu'elle (administration) nous prouve que nous avons tort ? », réclame-t-il. A signaler que l'assemblée ne peut ordonner le huis clos que lorsqu'il s'agit de l'examen des cas disciplinaires des élus ou de l'examen de questions liées à la sécurité et au maintien de l'ordre public (art 19 du code de la commune). A priori, il n'a été question ni de l'un, ni de l'autre lors de la session d'hier, à laquelle n'a pu assister la presse. Le nouveau maire ignore-t-il le code de la commune ?