L'objectif principal du pacte économique et social est d'arriver à maintenir le taux du chômage au- dessous de la barre de 10% d'ici à l'horizon 2010. C'est ce qu'a déclaré le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, à l'occasion de la cérémonie d'installation du comité national chargé du suivi de la mise en œuvre de ce pacte. Une cérémonie qui a eu lieu, hier au siège du ministère à Alger, en présence des représentants de l'UGTA et du patronat. Tayeb Louh a tenté, par la même occasion, de dissiper les doutes autour de la fiabilité du taux du chômage (12,3% en 2006) communiqué, récemment, par l'Office national des statistiques (ONS). « Nous n'avons pas dit qu'il n'y a pas de chômeurs en Algérie. Il y a encore 1 245 000 chômeurs. Mais l'enquête de l'ONS a été faite en respectant les normes internationales », a-t-il expliqué. L'ONS, a-t-il ajouté, ne s'est pas contenté uniquement du nombre de demandeurs d'emploi inscrits par l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), qui est de l'ordre de 600 000 chômeurs pour réaliser cette enquête. Le comité en question, composé de 6 membres représentant le gouvernement, l'UGTA et le patronat, aura pour mission également, selon le ministre, de mettre en place des mécanismes d'application du pacte économique et social. « Les membres du comité devront se réunir chaque six mois ou chaque année afin d'élaborer des rapports sur la situation économique et sociale du pays. Ils devront également exposer tous les problèmes entravant la mise en œuvre de ce pacte », a-t-il indiqué. Le gouvernement est prêt, selon lui, à mettre à la disposition de ce comité tous les rapports existants, en particulier ceux du Conseil national économique et social (CNES) et de la Banque mondiale. En sus de l'introduction de l'économie nationale à l'économie de marché, le pacte en question vise aussi, a précisé le ministre, l'amélioration du pouvoir d'achat, la révision de la grille des salaires, l'élaboration des statuts particuliers et le développement d'une économie hors hydrocarbures.