Objectif n Le Pacte national économique et social a pour principale mission d'arriver, d'ici à 2010, à un taux de chômage de 10 %, selon le ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Ce taux, qui était en 2005 de l'ordre de 15,3%, soit un total de 1 475 000 chômeurs, a été réduit en 2006, selon une enquête de l'Office national des statistiques (ONS), à 12,3 %, soit 1 245 000 chômeurs, a précisé Tayeb Louh hier lors de l'installation, à Alger du comité national chargé du suivi de la mise en œuvre du Pacte national économique et social. Outre la réduction du taux de chômage, ce comité ambitionne d'asseoir un environnement socio-économique stable et serein en prévision de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). «Avec ce pacte nous pourrons accéder à tous les éléments concourant à faire rattraper à notre économie le retard qu'elle traîne depuis des années et l'introduire dans l'économie mondiale avec un bon niveau de concurrence chez les entreprises nationales», dira Tayeb Louh. «Le Pacte national économique et social vise l'amélioration du pouvoir d'achat, la révision de la grille des salaires, la révision des lois organiques et la préparation des conditions menant le pays à compter sur des secteurs hors hydrocarbures», rappelle-t-il. Le comité en question est composé de deux représentants du gouvernement, deux représentants de l'Ugta et deux représentants du patronat. Il disposera de tous les rapports liés à l'évolution économique et sociale élaborés par les différents organes entre autres, ceux du Conseil national économique et social (Cnes) et de la Banque mondiale, selon le ministre. La mise en œuvre de ce pacte est évaluée périodiquement dans le cadre d'une réunion tripartite consacrée à cet effet. Cette évaluation est réalisée sur la base d'un rapport annuel établi par un Comité national de suivi tripartite créé dans ce contexte et portant sur l'état d'application et de mise en œuvre des engagements pris par chacune des parties signataires, ainsi que les contraintes et difficultés éventuelles rencontrées. Dans le secteur économique, les négociations salariales s'effectueront selon une périodicité à arrêter conjointement par les partenaires sociaux au niveau des branches d'activités et au niveau des entreprises en tenant compte des paramètres et indicateurs convenus dans le pacte. S'agissant du secteur des institutions et administrations publiques, l'évolution des rémunérations qui devra tenir compte de l'évolution de la croissance, de la productivité de l'économie nationale et du niveau de l'inflation, sera examinée à l'occasion des rencontres bipartites.