Le ministre de Travail et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a procédé, hier, au siège de son ministère, à l'installation du comité national tripartite, chargé du suivi de l'application du Pacte national économique et social. Etaient présents à cette cérémonie d'installation les représentants des trois parties à savoir, M. Louh pour le gouvernement, M. Abdelmadjid Sidi Saïd pour l'UGTA, et enfin M. Boualem M'rakech représentant du patronat. Ce comité, a informé le ministre, regroupera six (6) membres, dont deux représenteront le gouvernement, deux autres les organisations patronales et deux l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). A cet effet, les "deux représentants du gouvernement et deux autres de l'UGTA, ainsi que ceux de la CAP sont actuellement désignés, reste maintenant l'élaboration du programme de travail concernant cette commission", a-t-il affirmé. Par ailleurs, ce comité, déclare le ministre, sera chargé de l'évaluation et du suivi périodique de la mise en œuvre et de l'application des engagements pris par chacune des parties signataires de ce pacte. Il sera également chargé de relever toutes les contraintes et les difficultés rencontrées lors de l'application de ce pacte. Dans ce sens, le ministre a affirmé que ce pacte est mis en place afin de contribuer à la réalisation de plusieurs objectifs tracés, dans le but d'instaurer "un climat social serein et stable". L'application de ce pacte, ajoute le ministre, "permettra à l'Algérie de rattraper le retard enregistré dans les domaines économique et social", ainsi que la possibilité "d'inscrire l'économie nationale dans l'économie mondiale, surtout avec l'accord établi entre l'Algérie et l'UE et l'adhésion de notre pays à l'OMC " a-t-il ajouté. En fait, le Pacte national économique et social a comme but principal l'amélioration des résultats économiques et sociaux enregistrés durant les dernières années en vue d'installer le pays dans un cycle de développement durable de nature à le rapprocher du peloton de tête des pays émergents, de poursuivre la mise en œuvre de la politique d'investissements intensifs favorisant les services d'accompagnement à l'économie (infrastructures de base, électrification, communication, transports…) dans le cadre du programme quinquennal 2005-2009, qui mobilise un volume global d'investissements de l'ordre de 120 milliards de dollars et dont une grande partie est consacrée au développement des infrastructures de base et à la réduction des disparités régionales et préparer les conditions du passage de l'économie nationale vers la phase de l'après-pétrole. Dans ce cadre, il convient de réduire de manière conséquente la dépendance de l'économie nationale vis-à-vis des recettes des hydrocarbures par l'encouragement, l'accroissement et la diversification des exportations. Par ailleurs, parmi les objectif les plus importants dans ce pacte, a affirmé M. Louh. Il y a lieu "de maintenir un taux annuel de croissance économique élevé pendant les quatre prochaines années", et ce, par la redynamisation de tous les secteurs de l'économie nationale et la mobilisation de tous les acteurs économiques et sociaux ainsi que celle de nos partenaires extérieurs tout en privilégiant une croissance génératrice d'emplois nouveaux ainsi que la poursuit des efforts visant à réduire le niveau de chômage actuel, en vue de ramener son taux "à l'horizon 2010, à un niveau inférieur à 10%" a affirmé le responsable. Dans se cadre, M. Louh a affirmé que le taux de chômage a baissé de manière considérable et remarquable en passant de 15,3% en 2005 à 12,3% en 2006, soit de 1 475 000 chômeurs à 1 240 000 chômeurs, selon l'Organisation nationale des statistiques. A cet effet, le ministre a insisté longuement sur la fiabilité de ces statistiques en déclarant que "ONS a utilisé pour leur élaboration les normes internationales de statistiques indiquées par le Bureau international du travail".