L'APC d'Ath Mansour (Bouira) ne dispose pas d'un siège approprié, a-t-on appris de l'adjoint du P/APC, Harmali Ahcène. L'administration est en fait éparpillée dans ce chef-lieu de commune. Le bureau des élus se trouve au centre du village, tandis que les services techniques ont élu domicile à la maison de jeunes, à environ 2 km du siège des autorités municipales, le service social occupe, quant à lui, une vieille bâtisse datant de l'époque coloniale. « Cela rend difficile le travail de notre administration », nous dit M. Harmali qui ajoute que l'APC a entrepris des démarches auprès de la wilaya en vue de l'obtention d'une subvention visant à indemniser le propriétaire du terrain sur lequel sera érigé le futur siège de l'APC, qui sera proche de la RN5. En matière de projets, la municipalité n'en compte pas vraiment de quoi elle pourrait tirer satisfaction, puisque le PCD qui lui est alloué, d'un montant de 50 millions de dinars, est consacré à la viabilisation du chef-lieu et des villages d'Ath Bouali et Rodha. Pour l'année en cours, les budgets attendus seront consacrés à l'aménagement urbain. Toutefois, l'assainissement demeure, en dépit de tout, un sérieux problème qui se pose avec acuité dans la commune d'Ath Mansour. Notre source dit qu'il y a un réseau de 15 km à implanter « ce qui demande une enveloppe financière conséquente ». Le secteur de l'habitat n'est pas, non plus, mieux loti, vu que la commune n'avait réalisé qu'une soixantaine de logements sociaux. Le cachet rustique de cette localité a fait que la population opte pour le logement rural qui a enregistré un engouement particulier. A l'APC, on nous informe qu'il y a eu près de 500 bénéficiaires et la demande demeure encore élevée. Quoique les familles démunies qui aspirent à ce mode de construction demeurent dans l'incapacité d'entreprendre quoique ce soit étant donné qu'elles ne possèdent pas des fonds avec lesquels elles pourraient construire. Deux infrastructures pédagogiques seront, selon des élus, construites durant cette année. Un lycée au chef-lieu et un CEM à Ath Bouali, ce qui épargnera aux potaches leurs déplacements quotidiens jusqu'à M'chedallah avec tout ce que cela leur occasionne comme frais. Pour ce qui est de l'investissement, il n'existe aucune usine de production à Ath Mansour capable d'apporter de l'argent à la municipalité à travers les impôts. Seules cinq carrières d'agrégats sont implantées mais qui, d'après M. Harmali, ne payent rien au motif qu'elles sont exonérées d'impôts. Par ailleurs, il est impossible d'évoquer Ath Mansour sans parler d'un fruit qui fait sa singularité dans la région. Il s'agit de la pêche blanche qui mûrit durant l'automne mais qui, malheureusement, tend à disparaître avec le délaissement de l'arboriculture qui jadis était la source de vie des habitants de cette localité. La terre n'est plus travaillée, d'après ce que nous avons remarqué.