Zroure - Maoklane : Les élèves en péril Les habitants de Zroure, un village dépendant de la commune de Maoklane, chef-lieu de daïra situé à 55 km au nord de Sétif, ne cachent pas leur crainte et colère vis-à-vis du supplice que subit leur progéniture (âgée entre 6 à 12 ans) obligée de faire quotidiennement un marathon, la plus proche école étant située à 3 km du village. Le chemin de wilaya (CW 63) emprunté par les potaches est source d'inquiétudes pour les parents qui craignent le pire. Contacté par nos soins, le P/APC dit en substance : « Pour que les enfants de Zroure puissent poursuivre une scolarité normale et sans danger, l'inscription d'un groupe scolaire devient une urgence impérieuse. La wilaya et la direction de l'éducation ont été, à cet effet, saisies… » En attendant, Zroure est sur le qui-vive. Oum Laâlou - Bougaâ : Colère des citoyens Les habitants d'Oum Laâlou, un village situé à quelques encablures de Bougaâ, ont exprimé à la fin de la semaine écoulée, leur ras-le-bol vis-à-vis de la pénurie d'eau. L'entreprise chargée de la réhabilitation du CW 63, qui a endommagé le réseau principal alimentant la région, n'a pas jugé utile de procéder à réparer la conduite : « Cet état de fait perdure depuis des mois. L'entreprise responsable de la situation ainsi que les autres intervenants (ADE et APC) fuient, le moins qu'on puisse dire, des responsabilités qui sont pourtant les leurs. Devant cette fin de non-recevoir ne disant pas son nom, on est dans l'obligation de faire d'inutiles va-et-vient », dira un citoyen. Et un autre d'ajouter : « On en a marre. Cette pénurie ne peut plus perdurer. Nous sollicitons l'intervention rapide des autorités locales. » En attendant, une réaction des services concernés, Oum Laâlou n'étanche toujours pas sa soif. Une association SDF L'association de lutte contre les myopathies (ALCM) de la wilaya de Sétif, ayant pour objectifs prioritaires de soutenir les personnes vivant une situation de handicap, créée en mars 2006, est à la recherche d'un local, un point d'attache et de rencontres des citoyens concernés par cette maladie neuromusculaire (MNM), incurable pour l'heure. Après des mois d'activité, l'association, qui a recensé plus de 70 cas, ambitionne de regrouper tous les parents, personnes atteintes de MNM et de les informer sur les recherches et les méthodes de traitement en Algérie et à l'étranger : « Notre association compte ancrer les principes de solidarité et d'entraide vis-à-vis des enfants atteints de MNM ayant besoin d'une particulière protection sociale », souligne le Dr Djamel Ayadi, un membre actif de l'ALCM. « La création et la gestion de structures de soins devant assurer la prise en charge des personnes atteintes de la dystrophie musculaire en court, moyen et long séjours est l'autre axe prioritaire », dira en conclusion notre interlocuteur qui compte sur la compréhension des autorités de la wilaya pour qu'ils viennent en aide à l'ALCM… SDF pour l'heure.