« La revitalisation des zones rurales, en particulier celles plus défavorisées, par la consolidation des activités économiques des communautés rurales concernées, la promotion de nouvelles activités et la promotion de la gestion durable des ressources naturelles », nonobstant son financement devenu problématique, aura été à l'origine du tout nouveau programme (PPDRI) initié par les pouvoirs publics centraux et locaux. Le PPDRI ou projet de proximité de développement rural intégré, que le ministère délégué à l'agriculture tente de dynamiser, tend, dit-on, à valoir ce renouveau tant espéré dans le monde rural et vise la « création d'une dynamique ascendante », c'est à dire tenant compte des réalités locales, des spécificités de chaque région ou douar dont les populations concernées devraient théoriquement participer aux propositions jusqu'à la mise en chantier, après approbation par les commissions communales et de wilaya, des différents projets multisectoriels. C'est à dire impliquant différentes directions que piloterait la DPAT (planification et aménagement du territoire). L'énoncé de l'intitulé peut prêter à équivoque, tant PPDR et PPDRI semble être sous-tendus par une approche unique dans le fond mais qui diffère dans l'aspect lié à la technique ou la maturation et la finalisation des dossiers. Une philosophie du développement local qui « bannit le fonctionnariat » mais qui implique, outre « une ingénierie pédagogique et financière, la création d'un fonds propre, diront certains promoteurs ». La wilaya de Tiaret s'est fixée comme objectif, nous apprend un communiqué officiel, « l'application d'un programme qui s'articule autour de 341 localités pour une autorisation de programme (A. P) globale de 21 milliards de DA au bénéficie de 16 000 familles ou 107 000 personnes et, théoriquement, la création de 16 000 emplois ». Dans sa phase initiale, il y eut près de « 176 projets matures dans 165 localités étant déjà identifiées et devrant couvrir 16 146 ménages ». On apprendra par la même source que les responsables, à tous les niveaux, ont été instruits pour écouter les propositions au cas par cas. Ce qui diffère le PPDR du PPDRI est que le dernier né concernera des opérations collectives, groupes ou entités, contrairement à celui individuel du PPDR. Mais les deux visent, à en croire les propos liminaires des concepteurs, « la traduction des préoccupations prioritaires des communautés rurales concernées, en un programme d'action assorti d'un plan de financement des investissements et la satisfaction des objectifs sociaux et économiques des ménages ». Une source au fait du dossier parle de « conventions à établir entre organismes financiers, dont les banques, et d'un rôle plus soutenu des Daïras dans cette problématique ». Objectifs sociaux éconolmiques Les communes n'étant pas en reste, puisque c'est la commission de base qui intervient avant celle de wilaya, que préside le secrétaire général. Auparavant, les projets élaborés et surtout actualisés feront l'objet d'approbation. Le wali de Tiaret vient à cet effet de signer deux arrêtés portant sur l'institution de commissions techniques et celle de wilaya et regroupant différentes directions. Le sujet a fait l'objet d'une communication par les directeurs des Forêts et celui des services agricoles, lors de la quatrième session ordinaire de l'APW, mardi dernier. Une session pour le moins expéditive car un tel dossier aurait dû, comme prétendu, être beaucoup discuté. L'indifférence des uns et le fonctionnariat des autres ne sont à tout le moins pas un gage pour sa réussite. Il est fait état néanmoins de « la réalisation depuis 2003 de 38 projets de proximité pour une enveloppe de 1 432 659 000 dinars. L'opération avait touché jusque-là 22 077 personnes issues de 2 854 familles et avait créé, à travers 27 des 42 communes, 2 125 emplois ». Huit autres projets d'une AP de 849 509 000 dinars, dont 181 119 000 DA provenant du fonds de mise en valeur et la réalisation de 30 projets au titre du quinquennal (2005/2009). Au delà des chiffres et des intitulés, l'on retiendra que « deux cellules, l'une de wilaya et l'autre dite animation rurale, ont été créées ». Le DPAT, pour la première et le chef de daïra concerné par la seconde, sont chargés de les piloter.