Le leader du mouvement El Islah, Saâd Abdellah Djaballah, a choisi la ville de Constantine pour annoncer officiellement l'engagement de son parti dans les prochaines élections locales. Le discours du mouvement n'a pas changé au fond et les nombreux militants et citoyens qui ont fait le déplacement, jeudi dernier, à la maison de la culture El Khalifa, ont eu droit à un simple meeting de préparation des troupes. En fait, Djaballah qui a profité de l'occasion pour revenir longuement sur l'affaire Khalifa, qualifiée selon lui comme une conséquence de l'autoritarisme du pouvoir, avait d'autres choses à faire à Constantine, où le mouvement qui s'est imposé comme la deuxième force aux élections locales de 2002, se trouve en mauvaise posture depuis deux ans. Le parti qui compte de nombreux sièges aux APC et à l'APW semble à court d'idées lorsqu'il s'agit de bousculer le FLN. L'échec constaté dernièrement aux sénatoriales a fait dire à Djaballah que les militants d'El Islah n'ont pas été assez forts sur le terrain pour finir dans l'ombre du parti unique. La rencontre tenue à huis clos avec les cadres du parti juste après le meeting devait cerner les difficultés rencontrées par les élus et fixer la tactique à suivre pour mieux se repositionner sur l'échiquier électoral.