Près de 340 membres de la société civile venus notamment des wilayas de l'ouest, du centre et de l'est du pays se sont regroupés avant-hier au niveau de la salle de cinéma Doui (chef-lieu de wilaya) à l'appel de la coordination nationale des enfants de chouhada. Dans la salle, on pouvait aussi remarquer la présence de plusieurs directeurs de secteurs, des P/APC et secrétaires généraux d'APC ainsi que celle du président de la chambre d'agriculture. Dans son intervention, Khaled Bounedjma, président de la coordination, a rappelé l'objectif de ce rassemblement, à savoir la création d'une structure à même de permettre aux représentants de la société civile de s'impliquer davantage et avec plus d'efficacité dans toutes les décisions touchant le développement local. L'orateur interpellera les présidents des associations présents dans la salle, les exhortant à jouer pleinement leur rôle mais dans un cadre organisé afin d'éviter la marginalisation. Ce cadre est né avant-hier à Aïn Defla, une wilaya emblématique, a encore ajouté K. Bounedjma, qui consiste à organiser le mouvement associatif dans un conseil consultatif comprenant 60 membres de wilaya. Il s'agit, poursuivra l'intervenant, de s'intégrer dans tous les rouages de l'administration (conseils municipaux, de wilaya, l'APW), d'émettre des avis et de faire des propositions, loin de toute idéologie ou de lutte partisane. Le président de la coordination s'étonnera, par ailleurs, du fait qu'on empêche des citoyens de créer des associations alors qu'on privilégie ceux qui, à partir de l'Aurassi parlent, selon lui, au nom du peuple. Abordant l'affaire Khalifa, M. Bounedjma lancera que les responsables dont les noms ont été cités dans les journaux pour des broutilles, tels un billet d'avion ou une carte de crédit, ceux-là, dira-t-il, ont perdu la confiance du peuple. Réagissant à propos des dernières déclarations faites dans le cadre de la campagne pour l'élection présidentielle française, le président de la coordination des enfants de chouhada affirmera que d'autres formations politiques en lice allaient s'aligner sur la position du parti socialiste à propos de la reconnaissance par la France des crimes commis en Algérie pendant la colonisation. A signaler, enfin, selon notre interlocuteur, qu'une rencontre similaire se déroulera lundi à Bouira ainsi qu'un congrès pour la société civile à l'issue de toutes les rencontres de wilaya.