Le conseil UGTA/Entreprise Air Algérie s'est réuni le 11 février pour examiner deux points à l'ordre du jour : l'augmentation salariale et la situation de l'entreprise. Une série de résolutions a été approuvée à l'issue de cette réunion syndicale. Le conseil exige « la conclusion d'un accord salarial au plus tard le 28 février 2007 et le maintien en exploitation des B767-300 ainsi que l'arrêt de facilités d'assistance techniques et commerciales accordées à Aigle Azur et la renégociation des accords préalablement conclus et ce dans l'intérêt de notre compagnie ». Dans une copie du PV du conseil envoyée à la rédaction, le conseil informe qu'il « a voté à l'unanimité le recours à un arrêt de travail les 4 et 5 mars 2007 dans le cas de la non-satisfaction des résolutions 1 et 2 ». Concernant le dossier des augmentations salariales, le syndicat souligne qu'il « a laissé toute latitude à l'employeur pour négocier sereinement l'augmentation de salaire, mais force est de constater que malgré la bonne santé financière annoncée par tous les médias suite aux déclarations du ministre des Transports et du premier responsable de la compagnie, nous assistons à des tergiversations et manipulations de la part de la direction générale ». Le syndicat explique la décision de retirer les B767-300 qui sont « complètement amortis » par « une façon de justifier les affrètements ». Le conseil s'interroge et s'inquiète quant au sort réservé à la flotte (24 avions) retirée de l'exploitation depuis 2004 et destinée à la vente. Il dénonce aussi la marginalisation des cadres et leur mise à l'écart de l'entreprise pour des raisons subjectives, citant « le cas des deux commandants de bord (CDB) A310 dont l'expérience et le sérieux sont indéniables, interdits de qualification A330 (payer pour rester à domicile) ».