Ph: Lylia M. Une semaine après le débrayage lancé dans les campus, le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) se réunira demain pour débattre de la situation «globale» de l'Université. Outre l'évaluation du mouvement de protestation, le CNES aura à examiner, dira son coordinateur national, Abdelmalek Rahmani, les conclusions des rencontres régionales, tenues la semaine écoulée (15 et 16 novembre). « La suite à donner au mouvement de grève sera connue à l'issue de la réunion de deux jours du Conseil national», fera savoir le porte-parole des enseignants universitaires. Les orientations du chef de l'Etat émises dans son récent discours prononcé à l'ouverture solennelle de l'année universitaire 2009/2010 seront également au centre des débats de la réunion du CNES. M. Rahmani rappelle à ce propos que « le Conseil se dit prendre acte du discours du président de la République, et fait siennes les orientations du chef de l'Etat relatives à la réhabilitation du rôle de l'enseignant-chercheur dans le développement de la nation, la valorisation salariale des enseignants chercheurs au même titre que leurs pairs dans le monde». Commentant le discours du chef de l'Etat, il trouve «prometteur» le message adressé à la famille universitaire et souhaite que «les orientations dictées soient mises en œuvre». D'ailleurs, poursuit notre interlocuteur, au lendemain du discours, une rencontre a eu lieu entre les deux partenaires (Cnes et ministère de l'Enseignement supérieur) portant mise en place des mécanismes nécessaires pour concrétiser les orientations du Président. Mieux, une autre rencontre regroupera les deux parties le 29 novembre prochain, soit au lendemain de l'Aïd, pour faire avancer la concertation. Au sujet du mot d'ordre de grève, le Cnes constate un suivi massif de l'action à travers l'ensemble du territoire. Ce mouvement contestataire a été décidé, rappelons-le, par le Conseil national du Cnes, réuni les 22 et 23 octobre dernier, à Alger, en présence de 23 sections. Il est à signaler que vingt points figurent dans la plateforme de revendications. Le Cnes se focalise essentiellement sur la mise en application du bail portant la réalisation des 6 500 logements pour les enseignants accordés par le président de la République. Aussi, le syndicat revendique la rétroactivité du régime indemnitaire à partir du 1er janvier 2008. Enfin, sur le volet de gestion universitaire, le Cnes plaide la promulgation des deux décrets portant création du Conseil national d'évaluation de la gestion et un autre Conseil pour la recherche scientifique.