La commune d'Illilten, dans la daïra d'Iferhounène (72 km à l'extrême sud-est de Tizi Ouzou), fait face à un inquiétant problème de dégradation de l'environnement. Les nombreux villages que compte cette région enclavée croulent en effet sous les ordures ménagères et autres détritus. Le chef-lieu de la commune, Souk El Had, n'échappe pas au phénomène de la pollution, devenu ces dernières années un véritable problème de santé publique. L'inexistence de décharge contrôlée à Illilten contraint ainsi la population locale à se débarrasser de ses déchets ménagers à n'importe quel endroit. Les champs, les bords des routes ou encore les oueds sont transformés en d'immenses dépotoirs, attirant moustiques, chats, chiens et autres animaux errants. Les ordures sont parfois jetées à proximité des établissements scolaires comme cela est le cas au niveau du chef-lieu de la commune. La création d'une décharge réglementée et contrôlée n'a toujours pas vu le jour en raison de l'inexistence d'un terrain pouvant servir à l'accueil des ordures. Le déficit accusé par la commune d'Illilten en matière de réalisation du réseau d'assainissement contribue aussi à la dégradation de l'environnement et du cadre de vie de la population locale. Les eaux usées sont déversées dans les champs, les oueds et parfois même en amont des sources naturelles d'où s'alimentent les citoyens en eau potable. A ce propos, le premier adjoint au maire à l'APC d'Illilten avoue que certains réseaux doivent être refaits car ils sont mal réalisés. Ce dernier se justifie par la défaillance des entrepreneurs et l'absence d'un suivi rigoureux des travaux au niveau des chantiers. Plus de 1,50 million de dinars sont ainsi déboursés en 2006 dans les travaux de réfection des réseaux défectueux. La création d'une station d'épuration où seront regroupées les eaux usées de toute la région d'Illilten serait la seule solution pour lutter contre la pollution, estiment les élus à l'APC.