En matière de santé maternelle et infantile, parmi les priorités inscrites en caractères gras dans les programmes en cours d'exécution, l'accent est mis particulièrement sur la réduction à hauteur de 50% du taux de mortalité infantile. Pour ce faire, l'ambition affichée du plus haut niveau de l'institution de santé jusqu'aux structures de base est de veiller à l'application et au strict respect de l'ensemble des protocoles vaccinaux, de renforcer le programme de lutte contre les infections respiratoires aigues chez l'enfant, et de réduire dans une large proportion la mortalité infantile imputée aux diarrhées. Néanmoins, en dépit d'une avancée spectaculaire enregistrée sur ces différents axes, tout n'est pas toujours aussi rose qu'on le prétend. Preuve en est, sur le terrain les services placés en première ligne de ce combat mené tous azimuts se heurtent parfois à des disfonctionnements dont certains sont à même de porter préjudice à la bonne application de ce programme. De ce point de vue, concernant l'hépatite B, quel meilleur exemple à donner que celui de la pénurie de vaccins déplorée pratiquement du mois d'août 2005 jusqu'au 31 décembre 2006. Au final, à l'échelle de la seule commune de Constantine, 3376 enfants seulement auraient bénéficié des trois doses règlementaires sur les 12 784 enfants concernés par le schéma vaccinal en vigueur dans la lutte menée contre l'hépatite B. En plus clair, nous a-t-on affirmé, cela signifie que mis à part les enfants nés au CHU ou dans les structures sanitaires du secteur public, les autres n'auraient pas reçu la première des trois doses soumises à obligation. A un degré moindre, la pénurie aurait également perturbé le processus vaccinal mis en œuvre pour lutter contre le triptyque diphtérie/tétanos/ coqueluche (DTP). Rien de très grave, nous assure-t-on, mais le fait est là. Seuls 7045 enfants auraient été vaccinés sur une population ciblée, estimée à 12 784 enfants. Par contre, concernant la vaccination contre la tuberculose et la rougeole, on affiche un grand sourire. Et pour cause, le bilan 2006 met en relief un taux de vaccination estimé respectivement à 100% et à 82%. Une lecture de ces taux traduit une vaccination de 11 793 enfants contre la tuberculose et 12 784 contre la rougeole. S'agissant de la lutte menée contre les infections respiratoires aiguës qui affectent généralement les enfants de 0 à 4 ans, 25 389 consultations ont été enregistrées au niveau du secteur sanitaire de Constantine. Par ailleurs, au chapitre du programme de lutte contre les maladies diarrhéiques de l'enfant, lequel vise à réduire la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans, on affiche un bilan largement positif sur les deux dernières années. C'est le résultat, souligne-t-on, d'une meilleure prise en charge au niveau des unités de soins de proximité où, en sus de l'aspect thérapeutique, on met l'accent sur « la promotion de l'allaitement maternel, l'utilisation précoce des sels de réhydratation et la mise en place d'un dispositif de liaison rapide entre les structures de soins de base et le CHU ». Enfin, notre source souligne que, toutes pathologies confondues et pour le compte de l'année écoulée, les structures locales de protection maternelle et infantile ont enregistré 43 109 consultations.