C'est demain, mardi, que sera célébrée, à travers le pays, la journée nationale de la ville . Une manifestation qui risque, malheureusement, de passer carrément inaperçue tant l'état des lieux et l'indifférence des citoyens pour ce genre de rendez-vous officiels ne suscitent guère l'enthousiasme, ni l'intérêt des principaux concernés. « Qu'allons-nous célébrer ? La saleté qui envahit la ville ? Le commerce qui prolifère à chaque coin de rue ou la violence urbaine qui ne cesse de prendre de l'ampleur ? », s'interrogent des habitants de la commune de Chlef. Cette déclaration résume en fait le sentiment qui prédomine au sein de la population locale quant à la gestion catastrophique des villes et le constat peu reluisant qui en résulte. Il n'y a pas à proprement parler une véritable politique de gestion des grands centres urbains, laquelle dépend de beaucoup de facteurs qui sont, malheureusement, ignorés par les responsables locaux, tels la propreté, la qualité de l'urbanisme et de l'environnement, la création d'espaces culturels et de loisirs, le civisme des citoyens et l'implication de ces derniers à tout ce qui touche à leur vie quotidienne. Or, rien de tout cela ne caractérise aujourd'hui nos villes qui ressemblent plutôt à des cités dortoirs et à un véritable coupe-gorge où les risques de toutes sortes sont omniprésents. C'est pour tous ces faits négatifs que la célébration de la journée de la ville est accueillie avec indifférence et ne peut se limiter à un simple concours du « meilleur quartier et commerce de la commune ».