Le 4e congrès (plutôt le 4e congrès bis) du Parti du renouveau algérien (PRA), qui s'est tenu jeudi dernier à Alger, n'a duré que le temps qui aura permis la désignation à la tête du parti d'un Secrétaire Général avant de se transformer en un morceau de zorna où l'heureux élu ne s'est pas empêché de s'adonner à une partie de danse. En fait, la désignation de Abderrezak Smaïl à la tête du PRA, le parti dont le père était M. Boukrouh, n'avait pas besoin de recourir à l'urne puisque son concurrent un certain Zidane Abdelaziz a préféré se retirer et le laisser seul au poste. Et dans ce cas de figure, les congressistes n'avaient qu'à approuver la candidature de M. Smaïl à main levée. Dans son intervention à l'ouverture du congrès, M. Smaïl a rappelé à l'assistance, essentiellement composée de jeunes, la phase difficile qu'a traversée son parti, regrettant « les intentions de certains de vouloir l'enterrer à vie ». Tout en qualifiant le congrès de « deuxième naissance du parti », M. Smaïl a promis de « faire renaître le PRA et de se battre pour la défense de sa ligne authentique ». Et cette ligne, prise comme une correction de celle du parti, ne pourrait être déviée du programme du président de la République pour lequel le PRA porte son soutien dans tous ses volets. A commencer par le projet phare du président Bouteflika, celui de « la réconciliation nationale » que le PRA considère comme « la seule solution ». Dans un communiqué parvenu à la rédaction, le PRA dénonce avec force la non-retransmission, dans le journal de 20 h de jeudi dernier, des travaux du congrès en dépit de sa couverture par une équipe de l'ENTV. Pour le PRA, « des mains étrangères sont intervenues pour boycotter les informations ayant trait à ce congrès ». A cet effet, le PRA tient pour responsable la direction de l'ENTV à laquelle il demande des explications.