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Des propositions pour instituer le rendez-vous
Colloque Malek Haddad à Constantine
Publié dans Le Maghreb le 14 - 06 - 2010

On ne commémore pas toujours les anniversaires des écrivains algériens cotés. La preuve c'est que l'an dernier, aucun mot n'a été dit sur l'auteur algérien Malek Haddad dont les textes sont absolument méconnus par nos jeunes puisque inexistants dans les manuels scolaires.Cette année, fort heureusement, un colloque Malek Haddad a été organisé durant trois jours dans la ville des Ponts, la ville natale du défunt. A l'issue de cet événement qui a eu lieu au TR Constantine et qui fut parrainé par le ministère de la Culture, un jury composé de quatre membres tous des universitaires a été désigné. Ce jury a eu la charge d'établir une proposition de charte portant plusieurs recommandations concernant ce colloque.
Il s'agit en premier lieu d'institutionnaliser le colloque au nom de Malek Haddad, avec son organisation officielle une fois l'an et son élargissement à un statut maghrébin, éditer les travaux du colloque, constituer un jury pour avaliser l'aspect scientifique du séminaire, rééditer et traduire les œuvres de l'écrivain, réaliser un documentaire sur sa vie, créer un site web du colloque, instaurer un prix Malek Haddad, rendre hommage à une personnalité littéraire de mérite, et éventuellement transformer la maison de l'écrivain en musée, ou lui consacrer une aile du palais de la culture du même nom ; qui rassemblerait ses objets personnels et toute son œuvre. De plus, l'idée de la fondation d'une rencontre nationale annuelle portant sur le genre littéraire, nouvelle, ou short story, qui porterait le nom d'un pionnier en la matière, Ahmed Rédha Houhou, est déjà dans l'air. Une façon bien sûr de faire connaître davantage Malek Haddad disparu il y a 32 ans. Trépassé des suites d'une foudroyante maladie, le 02 juin 1978, l'auteur du " Le Quai aux fleurs ne répond plus" a eu cette année, ses posthumes hommages. Ecrivain encore peu connu, quoique ses ouvrages soient enseignés dans les universités algériennes mais non pas dans les collèges et les lycées, on se rappelle qu'il y a deux ans et à l'occasion du 30ème anniversaire de son décès, la boite d'édition Média Plus, avait entrepris une action des plus honorables : rééditer trois des ouvrages du défunt à savoir " L'élève et la leçon ", " Je t'offrirai une gazelle ", " Le Quai aux fleurs ne répond plus ". Le contexte dans lequel avait vécu cet écrivain qui a passé la majeure partie de sa vie en France, est celui de la guerre, un moment charnière qui a vu l'émergence de nombreux intellectuels de gauche, comme Boris Vian, Claude Lanzmann, Albert Camus, Sartre, …..
Une profusion littéraire donc à cette époque où l'acte d'écriture lui-même était en soi un acte d'engagement. Malek Haddad se trouvait en France autour des années 50, son pays l'Algérie était en guerre, il rencontre un poète et écrivain de gauche, Louis Aragon.
Cette rencontre sera décisive pour sa carrière littéraire, ou mieux encore, ses écrits qui sont principalement des actes qui vont dans le sens de la libération des opprimés et de la dénonciation des politiques coloniales en vogue dans les pays d'Afrique. Ses romans traduisent à la fois et le contexte colonial de l'époque, et l'exil intérieur des hommes qui comme Malek Haddad "parlent et écrivent dans la langue de l'ennemi ".
Le français, la langue de l'ennemi
Malek Haddad fut l'alter ego de Kateb Yacine avec lequel il a partagé le pain noir dans cet l'exil en Camargue où les deux hommes travaillaient en 1954 comme ouvriers agricoles. Quoiqu'ils furent compères, les deux écrivains avaient des opinions différentes par rapport à la langue française, puisque l'auteur de Nedjma disait que le français était un acquis, mieux, " Un butin de guerre " qui aurait permis à l'algérien de dire sa hantise du colon dans la langue de ce dernier, alors que Malek Haddad était déchiré par le fait d'écrire dans une langue que sa grand-mère ne pouvait lire. Cette question se fait d'autant plus aiguë, lorsqu'il écrit dans
" Les zéros tournent en rond " (essai) :
" Voilà presque 30 ans ou plus, que de notre première ardoise remise à la correction de notre institutrice, à nos manuscrits remis à nos éditeurs, nous écrivons le français, nous étudions le français et nous diffusons par le truchement de la langue française notre pensée" Mal à l'aise donc, dans cette langue qu'il conçoit sans doute comme une prolifération d'une idéologie colonialiste. Hormis les thèmes actuels de la guerre et de son absurdité, la plupart des œuvres de Malek Haddad traduisent son déchirement entre sa terre natale du Maghreb, et sa terre d'adoption, l'Occident. Comme Driss Chraibi et certains des écrivains créoles, l'auteur de, " Le malheur en danger " (poésie, 1956), est obsédé par cette quête identitaire qui devait, tout comme la négritude, être pleinement assumée. Rejeton d'un instituteur, Malek Haddad qui a eu à faire un bref passage dans la chose didactique est natif de la ville de Constantine. En 1954, il abandonne ses études à la faculté de droit d'Aix-en-Provence, pour travailler en Camargue. Pendant la guerre de libération, Malek Haddad collabore plusieurs revues dans parmi lesquelles "Entretiens", " Progrès ", "Confluents",
"Les Lettres françaises".
C'est entre 1958 et 1961 que l'écrivain s'adonne pleinement à l'écriture de romans.
Juste après l'indépendance, Malek Haddad s'installe à Constantine et collabore à l'hebdomadaire " Atlas " et à la revue " Novembre ", et dirige de 1965 à 1968 la page culturelle d'An Nasr qui paraît alors en langue française. Chargé de la direction de la Culture au ministère de l'Information de 1968 à 1972, il fonde la revue littéraire " Promesses ".
Ses livres qui sont un témoignage poignant du contexte colonial de l'époque sont traduits dans quatorze langues. Son ton littéraire est celui de la révolte tout comme le sont les écrits du pathétique Frantz Fanon.


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