Le cauchemar que vivent les 163 employés de la briqueterie privatisée de Remchi (Tlemcen) depuis 38 mois connaîtra une fin « très prochainement », promet l'UGTA. L'assurance émane du secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui a décidé, hier, de s'occuper personnellement du dossier. « Je m'engage à porter vos revendications aux institutions concernées. Ce n'est qu'une question de quelques semaines », a-t-il déclaré aux délégués des travailleurs. Plus de 50 employés, tous originaires de Remchi (600 km à l'ouest d'Alger), tiennent un sit-in illimité sur le parvis de la Maison du peuple à Alger, depuis une dizaine de jours. Ces travailleurs sont sans salaire depuis que leur unité, encore fermée à ce jour, a été vendue à un industriel privé en janvier 2004. Il faut dire qu'à l'annonce de cette « bonne nouvelle », ces travailleurs n'ont pas hésité à exprimer leur satisfaction. « Nous avons confiance en Sidi Saïd. C'est un homme de parole », scandent-ils à l'unisson. Et d'ajouter : « Pour mieux nous rassurer, le SG de l'UGTA nous a conseillé d'occuper encore les lieux (du sit-in), et ce, le temps de nous remettre un document signé conjointement par le président de la SGP Matériaux de construction et l'UGTA. Sidi Saïd voudrait que nous rentrions chez nous absolument rassurés ». Le document en question reflète en fait les engagements que vient de prendre le président de la SGP, Saïd Bouzid, en faveur des travailleurs. Il s'agit avant tout des arriérés de salaires que M. Bouzid estime comme une opération urgente, et éventuellement une reconsidération du contrat de vente. De son côté, le repreneur, par le biais d'une correspondance adressée à notre rédaction, se dit disposé au dialogue « avec toutes les parties concernées ». Pour les travailleurs « ce n'est que de la poudre aux yeux ». « S'il était vraiment sincère, pourquoi refuser par deux fois (les 5 et 19 février 2007) de répondre à la convocation de l'inspection du travail, chargée de trouver justement un terrain d'entente ? », s'interrogent-ils.