Devant les récalcitrants quant à l'application de la directive consacrant la levée des couleurs chaque jour, M. Benbouzid dira : « Je ne pense pas que je vais reculer parce que la décision est juste. Il n'y a pas longtemps, nous avons vécu des moments difficiles que je ne suis pas près d'oublier. Il fut un temps où nous entendions chaque jour parler d'écoles brûlées, d'enfants et d'enseignants assassinés dans nos établissements. » Expliquant cet état de fait, M. Benbouzid soutient : « C'est l'absence d'éducation civique qui a fait que les choses sont devenues de plus en plus difficiles. » « C'est l'occasion pour moi, en tant que ministre de l'Education nationale, et en application des directives du président de la République qui, en s'adressant à moi, aux ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de la Culture, a dit que c'est le moment d'incruster dans la pensée et dans la conscience de nos enfants justement l'amour de la patrie qui commence à l'école. La famille aussi a beaucoup de choses à faire dans ce domaine, ainsi que la société dans son ensemble, et personne ne peut l'ignorer », a-t-il averti. « C'est pour cela que la décision du ministère de l'Education nationale sera renforcée à l'avenir par des moyens nouveaux afin de la cadrer réglementairement et afin que cette levée des couleurs quotidienne se déroule dans de bonnes conditions », a conclu le ministre de l'Education nationale. Même si M. Benbouzid, lors de son passage dans les établissements qu'il a inspectés, le 17 février, dans la wilaya de M'sila, ne s'est pas empêché de s'enquérir sur la levée chaque matin des couleurs, il ressort à travers sa déclaration qu'il doute de la justesse de sa décision.