Des assises nationales sur le système LMD auront lieu dans le courant de l'année 2007. Des experts internationaux, européens et américains notamment, seront présents lors de cette rencontre d'évaluation qui aura lieu probablement en mai 2007. Selon le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, qui s'exprimait lors d'une réunion, jeudi dernier, devant les recteurs d'université et des présidents des syndicats du secteur, il s'agira de faire le point sur ce système institué en Algérie en 2004. Le système LMD (Licence, Bac+3 – Master, Bac+5 – Doctorat, Bac+8) est une architecture d'enseignement du supérieur inspirée de celle en vigueur dans les pays anglo-saxons, et généralisée dans les pays industrialisés. Le LMD, a signalé le ministre, s'est mis en place progressivement depuis son institution en septembre 2004 et est le « fruit d'une large concertation entre la communauté universitaire et la tutelle ». « A la veille de la sortie de la première promotion de formation en licence, nous estimons qu'il est temps de marquer une halte pour le faire point. Si nous sommes déterminés à aller de l'avant, il n'en demeure pas moins que nous sommes disposés à l'écoute et d'apporter, si nécessaire, des correctifs », a souligné Harraoubia. Le ministre a estimé le bilan positif, compte tenu du taux de réussite « qui a dépassé les 65% », dit-il. Douze domaines de formation sont pris en charge par le nouveau système à travers 39 universités à travers l'ensemble du territoire national. A rappeler que ce cursus n'est, en fait, pas un seul diplôme à préparer mais trois successivement (licence, master, doctorat). En revanche, l'étudiant a latitude d'interrompre le parcours, (au niveau L s'il émet le désir) ou de continuer jusqu'en fin de cycle, le doctorat. La conférence nationale des recteurs a servi, par ailleurs, de tribune pour le ministre pour « rassurer ses collègues enseignants », réitérant l'engagement du gouvernement et les instructions du chef de l'Etat à doter le corps d'un statut particulier et d'une grille des salaires, et ce, dans un délai qui ne saurait dépasser septembre 2007. Pour le syndicat des enseignants (CNES), dont des membres de la coordination nationale ont assisté à cette rencontre, le temps presse, d'autant que la corporation ne cesse de revendiquer le « minimum qui soit » depuis 1990. La fourchette des salaires, selon les évaluations, irait de 50 000 DA pour l'assistant à 150 000 DA pour le professeur.