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Guy Gantley, conseiller économique au ministère britannique des Affaires étrangères, chargé de l'Afrique du Nord « Le climat de l'investissement en Algérie est encore fragile »
Le conseiller en économie, chargé de l'Afrique du Nord, au ministère britannique des Affaires étrangères, Guy Gantley, assure que le climat de l'investissement en Algérie est toujours fragile et n'offre pas d'opportunités aux investisseurs étrangers. Il dira, au cours d'une conférence déjeuner, qu'il nous a accordée jeudi, à l'hôtel El Djazaïr, que son entrevue avec le gouverneur de la Banque d'Algérie a tourné autour de la réforme bancaire sans que le scandale El Khalifa Bank ne soit cité. Guy Gantley indiquera que la cadence des réformes est le premier obstacle à la venue des investisseurs étrangers, malgré les efforts accomplis par le gouvernement algérien pour réformer le secteur des finances. Ces efforts sont loin des attentes des investisseurs, dit-il, précisant que « la réforme bancaire engagée depuis des années est très très lente ». Préparer la stratégie globale Il citera pour cela les obstacles au niveau des banques tels que les non garanties du capital risque, les retards dans les crédits et la culture bureaucratique. Il relèvera aussi le manque de compétences de certains dirigeants. Il assure aux journalistes que malgré ses grandes capacités dans plusieurs créneaux d'investissement, l'Algérie est en manque de véritable stratégie économique nationale. La programmation fragmentaire pour dynamiser le secteur de l'économie comme les privatisations qui n'ont pas été faites pour dynamiser l'économie. La privatisation n'entre pas dans le cadre d'une stratégie globale. L'Algérie devrait avant tout, selon lui, assainir son environnement économique, préparer sa stratégie économique globale pour ensuite procéder aux privatisations. La visite de trois jours du responsable britannique s'inscrit dans le cadre de la recherche des moyens dont recèlent l'Algérie et les secteurs pourvoyeurs d'argent, comme le tourisme, l'agriculture et le gaz. Ces secteurs sont susceptibles de créer des emplois. Guy Gantley estimera que l'Algérie a des potentialités meilleures que ses voisins, le Maroc et la Tunisie, qui sont malgré tout plus développés. Le secteur gazier est susceptible, d'après le responsable, de créer de l'emploi à travers l'industrie du plastique. Cette production n'est pas chère, estime-t-il. « L'Algérie peut devenir un exportateur important dans d'autres domaines tels que l'agroalimentaire et les produits gaziers », selon lui. S'agissant des avantages qu'aura l'Algérie après son adhésion à l'OMC, il dira qu'elle ouvrira des horizons aux investisseurs. Il assure être optimiste concernant les choix de l'Algérie pour l'économie de marché. Pour relever les défis, elle devra avoir une stratégie claire pour « épater » les investisseurs, mais aussi les hommes d'affaires algériens à l' étranger.