Le collectif AC le feu, fondé à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) après les violences urbaines de novembre 2005, a appelé vendredi les candidats à la présidentielle à venir signer son « contrat social et citoyen », 105 propositions « concrètes » pour que « ça change ». « On attend des présidentiables prêts à entendre ce que les quartiers populaires ont mis dans ce ‘'contrat social et citoyen'', qu'ils s'engagent », a expliqué à la presse Mohamed Mechmache, président du collectif. Le « contrat social et citoyen », élaboré sur la base des milliers de doléances recueillies en 2006 dans 120 villes de France, devait être adressé à partir de vendredi à l'ensemble des candidats. Il contient 105 engagements pour répondre à 9 problématiques (emploi, discriminations, logement-cadre de vie, justice-pratiques policières, insécurité, éducation, citoyenneté, répartition des richesses, femmes et santé). Après le dépôt symbolique à l'Assemblée nationale le 25 octobre dernier des 20 000 « doléances », le collectif a été reçu depuis janvier par François Bayrou (UDF), Marie-George Buffet (PCF), Olivier Besancenot (LCR) et Ségolène Royal (PS). Il se dit prêt à accueillir « tous les candidats » mais fixe à Nicolas Sarkozy une condition : ne plus être ministre de l'Intérieur, mais simple candidat. Pour sa part, le « Parlement des banlieues » a interpellé mardi dernier les candidats à la présidentielle en publiant un Manifeste des quartiers populaires et « trente propositions pour changer la vie dans les quartiers et ‘'faire France ensemble'' ». Ancien conseiller de Jean-Pierre Chevènement sous le gouvernement Jospin et fondateur, début 2001, d'Agir pour la citoyenneté, Karim Zéribi a énuméré « trois priorités des priorités » : l'éducation, la formation professionnelle et l'accès à l'emploi. Il a annoncé que Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy avaient déjà accepté de rencontrer son mouvement. Autre initiative, celle de Dominique Sopo, président de SOS Racisme, qui, dans un manifeste à paraître le 8 mars, avançant 60 propositions concrètes « pour que ça change » en matière d'emploi, d'éducation, de logement ou encore de sécurité. N. B. avec agences