La semaine écoulée, de nombreux commerçants ont décidé de solder leurs produits à des prix allant de moins 20% à moins 70%. Une offre alléchante, certes, pour le commun des consommateurs, mais cache d'innombrables confusions et irrégularités de pratique commerciale. Les produits concernés sont, à majorité, les articles d'habillement pour femmes et enfants et ceux de la literie (draps, couvertures, couettes, etc.). Sans s'attarder sur les aspects juridiques et les normes du commerce, qui restent ignorés par la plupart des commerçants, « mon souci est la vente de la totalité de mon stock », nous déclare ce commerçant, vendeur d'articles d'habillement pour femme et de literie, avant d'enchaîner : « je suis déjà en faillite, les ventes étaient maigres cet hiver, je dois renouveler mes rayons ». Comme à l'intérieur, les produits forment d'énormes amas sur les trottoirs et les devantures des magasins. Bonnes négociatrices Des affiches, imprimées ou écrites à la main, indiquent les soldes consenties. Les consommateurs remplissent les lieux en bons négociateurs. « C'est une occasion pour préparer les cadeaux de l'été (les fêtes de mariage) et je profite pour les achats des vêtements d'hiver pour l'année prochaine, pour les enfants », nous dit cette femme. Du côté des prix, c'est le flou total, en l'absence de l'affichage régulier, rien ne permet de confirmer les soldes annoncées. « Cet ensemble pour enfant est soldé à 400 DA, quelques jours avant cette opération, le commerçant le cédait à 500 DA », nous confirme cette dame. Un autre exemple, la couette pour enfant est affichée à 800 DA, au lieu de 1 200 DA. Tandis que Les soldes de moins 70% concernent les produits invendables qui sont restés trop longtemps sur les étals. Toutes les explications vont bon train. D'après les dires, les importateurs disposent de stocks importants qu'ils doivent renouveler pour préparer la saison d'été.