Le secrétaire général du Mouvement démocratique et social (MDS), Ahmed Méliani, a affirmé hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège de ce parti à Alger, que le dossier du congrès des 22 et 23 février 2007 a été remis au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales depuis le 24 février pour validation. « Pour le moment, on attend la réponse du ministère », dira-t-il, qualifiant de rumeur le fait qu'il y ait eu deux congrès parallèles. « Il n'y a eu qu'un seul congrès tenu les 22 et 23 février 2007, celui du MDS convoqué le 22 décembre 2006 après son report et porté à la connaissance de l'opinion à travers la presse et du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales », tranche le SG du MDS. Il souligne, tout de même, que les efforts que consentira la nouvelle direction devraient aboutir à la tenue d'un congrès dans « des délais proches ». Méliani indique que le MDS, suite à ce congrès, a réaffirmé la ligne politique qui l'a distingué et le distingue dans le paysage politique du pays. Parmi les résultats auxquels il a abouti, le congrès a permis « l'émergence d'une direction légitime nouvelle et la sortie du caractère provisoire des structures du MDS et de ses instances ». En outre, poursuit le conférencier, le congrès a permis la réaffirmation de la ligne politique stratégique du MDS, loin de toute sacralisation ou enfermement dogmatique stérile. Pour Méliani, cette position repose sur un « diagnostic sérieux » qui met en évidence les aspirations grandissantes d'une société en pleine mutation sociodémographique et les exigences de sortie de crise sont toujours contrariées par un pouvoir et une classe politique obsolètes. A propos de l'échéance des législatives et des locales de 2007, Méliani rappelle que le congrès a insisté sur la nécessité d'un bilan sérieux des élections en Algérie depuis le début des années 1990 et dans quelle mesure ont-elles contribué au dépassement de la crise et l'enracinement de la démocratie. Le MDS considère, d'ores et déjà, que des élections tenues dans de telles conditions ne peuvent que consacrer davantage le caractère obsolète de la classe politique, aggraver la coupure entre l'Etat et la société et servir, en fin de compte, à légitimer l'alliance islamo-conservatrice. « A de telles élections, nous n'irons pas », a conclu le congrès. De l'autre côté, Ali Hocine, contacté hier par nos soins, semble loin de céder les rênes, affirmant que les conclusions du congrès des 22 et 23 février seront déposées aujourd'hui au département de Zerhouni pour officialisation. Il affirme que leur congrès a été convoqué à la demande de la majorité des membres du conseil national, dont la liste officielle, reconnue par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, remonte au congrès constitutif de 1999. Il se dit optimiste quant à la réponse du ministère. Ali Hocine n'exclut pas, lui aussi, la tenue d'un congrès extraordinaire qui ne pourrait émaner que de la volonté de la majorité des membres du conseil national. Entre Méliani et Ali Hocine, c'est le divorce, sauf sur la question d'un congrès rassembleur où le dernier mot reviendrait aux militants du MDS.