Décidément, les opérations quotidiennes de délocalisation des marchés informels n'arrivent toujours pas à porter leurs fruits. Les fréquentes descentes des agents de l'ordre auprès des vendeurs à la sauvette n'a pas eu pour autant un effet dissuasif. En fait, les récalcitrants n'hésitent pas à réinvestir les lieux dès le départ des policiers. Pis, les marchands illégaux côtoient avec désinvolture l'activité commerciale réglementée. A la rue Ali Tounsi, à titre d'exemple, des centaines d'étals sont alignés en permanence en mitoyenneté avec le marché couvert et des centres commerciaux. D'ailleurs, les locataires de ces espaces marchands n'ont pas manqué d'exprimer leur colère face à cette concurrence déloyale. L'autre problème concerne l'insalubrité provoquée par ces marchés informels. En fait, à chaque fin de journée, ces lieux publics sont jonchés d'immondices dénaturant durement le cadre de vie des citoyens. Ces préjudices portés à la collectivité prennent des proportions de plus en plus alarmantes. L'éradication de ce phénomène exige désormais une stratégie d'ensemble au regard de son ampleur.