La question de l'indemnisation des victimes du printemps noir, conformément au décret présidentiel n°02 273 du 31 juillet 2005, a été à l'ordre du jour d'une réunion entre la commission chargée du suivi de ces dossiers et les autorités de la wilaya. Cette rencontre, qui s'est tenue le 11 de ce mois à la wilaya, a permis de se pencher sur les 31 dossiers présentés par la commission. Sur ce nombre qui concerne les blessés, l'administration n'a voulu reconnaître pour le moment que quatre. Les rejets obéissent à des motifs différents. Les motifs sont formulés à propos de 27 dossiers. Dans 7 d'entre eux, l'administration voit dans les séquelles mentionnées des blessures occasionnées par des accidents de la route. Dans deux autres, elle estime que le dommage physique n'a pas été enregistré le jour-même où la victime le subissait, alors que dans deux autres dossiers, l'administration motive son rejet par le non-respect du délai de clôture fixé au 24 novembre 2006. Les réserves exprimées par la même autorité compétente concerne 10 dossiers à soumettre au contrôle de la Cnas, alors que six autres ont été repoussés pour cause de pièces manquantes. L'autre point divergent concerne les martyrs : alors que la commission de suivi parle de 5 victimes, l'administration n'en veut reconnaître que deux, en l'occurrence Amiri Aïssa (Ahnif) et Benhmida El Hadj (Chorfa). Selon le président de cette commission qui s'est présenté hier à notre bureau, les blessés dans les émeutes du printemps noir ouvriront droit à deux sortes d'indemnisation : moins de 6% d'incapacité physique (IPP), les victimes auront un capital ; au-delà de 6%, une indemnité mensuelle sera fixée par la wilaya et versée aux concernés. Le même responsable a ajouté que pour les dossiers ayant fait l'objet de rejet, il reste la voie de recours.