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Mouloud Feraoun ressuscité par son fils
45e anniversaire de la mort du célèbre romancier
Publié dans El Watan le 15 - 03 - 2007

L'association culturelle Djurdjura de l'université M'hamed Bouguera de Boumerdès a commémoré, hier, le 45e anniversaire de la mort de l'écrivain Mouloud Feraoun, assassiné par l'OAS le 15 mars 1962.
L'association a organisé une exposition d'écrits, dont des articles de presse traitant de la vie et de l'œuvre de l'auteur du Fils du pauvre. Elle a aussi organisé une exposition-vente de livres au complexe des restaurants de l'université. Et a prévu une pièce théâtrale pour la soirée et un gala artistique pour aujourd'hui. Les animateurs de ladite association ont également invité le fils de l'écrivain, Ali Feraoun, qui a animé une conférence-débat sur la vie et l'œuvre de feu son père. Après une brève biographie et un aussi bref rappel des circonstances de l'assassinat de celui qui a produit le roman fondateur de la littérature algérienne, le conférencier a présenté le roman inédit de Mouloud Feraoun, intitulé La cité des roses, qui vient de paraître à titre posthume. Avant de s'étaler sur cette œuvre, Ali Feraoun a rappelé que son père fut assassiné « en compagnie de cinq inspecteurs de l'éducation nationale, deux autres Algériens et trois Français, à Château Royal, à Ben Aknoun (Alger), quelques jours seulement avant l'annonce du cessez-le-feu. » Ils étaient une cinquantaine d'inspecteurs à tenir une séance de travail dans ces lieux. Vers 10h, un groupe d'intégristes français pénètre dans la salle muni d'une liste de gens à abattre, le fait sortir « pour faire une déclaration », leur a-t-on dit, pour ensuite les mitrailler dans la cour de l'établissement. On avait alors compté 112 balles tirées sur ces intellectuels et Feraoun en était atteint de 12. « Il aurait été le dernier à rendre l'âme car il est décédé dans l'ambulance, lors de son transfert vers l'hôpital », a témoigné le conférencier. « En s'attaquant à cette élite, l'OAS a voulu empêcher la mise en place d'une école algérienne après l'indépendance, puisque l'attentat coïncide avec une réunion des accords d'Evian qui devaient, il était clair, aboutir à la libération totale du pays du joug colonial », a ajouté le conférencier qui témoigne que « Feraoun avait déjà été menacé ». Revenant sur l'événement, l'orateur a déclaré : « 45 ans après l'assassinat de l'écrivain, la famille Feraoun a décidé d'éditer ce livre (La cité de roses) qui traite de la guerre de libération, écrit en 1959 et que des éditeurs à l'époque avaient refusé pour des raisons évidentes ». Pourquoi maintenant ? « Parce que nous avons estimé que cette œuvre peut contribuer au débat qui a lieu actuellement sur la colonisation, surtout que cette question est d'une brûlante actualité, car c'est de l'épisode du 13 mai 58 que La cité des roses traite, jour où les pieds-noirs ont organisé des manifestations à Alger pour dire à l'opinion mondiale que les Algériens ne veulent pas de l'indépendance, Feraoun utilise l'histoire d'une jeune Française qui arrive à Alger. Elle est séduite par un pied-noir d'abord, mais sera de plus en plus attirée par un Algérien pour qu'elle laisse enfin tout tomber », répond Ali Feraoun. Le fils de l'écrivain révèle que ce roman avait été écrit en 1958 et qu'il devait avoir pour titre L'anniversaire. « Mais comme ce titre a été utilisé par Roblès pour une autre œuvre de Feraoun, nous avons opté pour La cité des roses. La cité des roses, c'est un bidonville d'Alger de l'époque coloniale », explique-t-il. Le conférencier a, en parlant de la biographie de son père, dit : « Le fils du pauvre, le roman fondateur de la littérature algérienne, a été écrit en 1944. Mais les éditeurs avaient refusé de l'éditer et il a fallu attendre 1950, le temps que Feraoun économise 150 000 francs qu'il versera pour le publier à compte d'auteur. Le roman a été alors tiré à 1000 exemplaires, lesquels ont pu être vendus en une semaine. Le fils du pauvre sera traduit en 14 langues et à la fin 2003, un million d'exemplaires de cette œuvre ont été vendus. Ce roman a été primé partout, en Russie, en Allemagne, en Algérie et même aux USA. » « En 1952, Mouloud Feraoun a écrit La terre et le sang, suivi Des chemins qui montent puis Les poèmes de Si Mohand (1959). Le Journal, Lettre à ses amis et L'anniversaire ont tous été édités après sa mort », a-t-il ajouté. « En 1959, Feraoun vivait à Alger, il était directeur d'école à Clos Salembier. Il avait alors besoin de se rapprocher de sa Kabylie. Il a alors traduit les poèmes de Si Mohand », dit-il. « La cité des roses n'est pas, par conséquent, le dernier roman de Feraoun, puisqu'il a été écrit en 1958 », conclut le conférencier qui a promis de lancer un site internet sur la vie et l'œuvre de Mouloud Feraoun à l'occasion du 45e anniversaire de sa mort, c'était un jeudi 15 mars 1962. Ali Feraoun a déclaré qu'il ne reste plus d'œuvres inédites de son père.

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