Les deux barrages que compte la wilaya souffrent toujours de l'insuffisance des précipitations sur leurs bassins versants. Selon une source du secteur, des apports insignifiants ont été enregistrés suite aux dernières chutes de pluie, ce qui n'a pas permis, dit-on, de relever le niveau des réserves hydriques qui atteignent un seuil inquiétant. Le plus touché est le barrage de Oued Fodda qui n'emmagasinerait que 4 millions de mètres cubes, sur une capacité globale de 106 millions de mètres cubes. Celui-ci irrigue, rappelons-le, une grande partie de la plaine du Cheliff, en particulier le fort potentiel de vergers agrumicoles et d'autres arbres fruitiers, dont la surface est estimée à 5 000 hectares. A défaut du réseau traditionnel de distribution, il va falloir compter sur les propres forages des fellahs pour ceux qui en disposent. C'est le système utilisé jusque-là pour limiter les dégâts en raison de la persistance de la sécheresse. A l'office de l'irrigation, on reste tout de même optimiste, car la « saison hivernale n'est pas encore terminée » et l'on s'attend à d'autres précipitations qui pourraient s'avérer bénéfiques pour le secteur. Rappelons que l'année dernière, l'office avait bénéficié d'une quantité de 17 millions de mètres cubes à partir de cet ouvrage et 5 millions de m3 de celui de Sidi Yacoub, pour le même besoin. La commission interministérielle de répartition des quotas d'irrigation au titre de l'exercice 2007 devrait se réunir incessamment pour décider du programme arrêté dans ce sens. L'insuffisance de la ressource a aussi retardé la mise en service du projet d'aménagement et d'extension du périmètre irrigué du moyen Cheliff, dont les essais sont, dit-on, subordonnés à la disponibilité du précieux liquide en quantité suffisante.