La semaine culturelle nationale du folklore, organisée par la direction de la Culture, s'est déroulée dans une ambiance festive. Une fête populaire rarement égalée, où rues et artères sont devenues pour un temps des espaces scéniques pour une quinzaine de troupes venues de tous les horizons pour redonner vie aux danses et aux chants traditionnels. Un folklore remis à l'honneur, marqués par un cortège bigarré, aux couleurs chatoyantes, animé de musiques aux styles savamment rythmés et par les oeuvres artistiques des différentes régions du pays. Un véritable festival de divertissement populaire, coloré par la virtuosité des troupes et la somptuosité de leurs costumes traditionnels et par d'anciens chants dont la plupart, disent certains, ont été transmis par tradition orale, de génération en génération. Des troupes qui, sur le parvis de la place du 1er Novembre et dans bien d'autres lieux, ont déambulé avec un art où les mouvements du corps occupent une place centrale, à l'exemple de celles d'Adrar, Biskra, Batna ou de Tizi Ouzou. En déployant des capacités techniques, plusieurs formations, comme les Ouled Nahar (W de Tlemcen) et Tarikat Sidna Bilal (W de Aïn Témouchent), les Beni Ameur (W de Sidi Bel Abbès), semblent avoir acquis une certaine force de séduction d'un public visiblement subjugué. A la maison de la culture, hormis le son du bendir et les danses Alaoui (W d'El Bayadh et de Naâma), le Gnaoui (W de Bechar), les spectateurs répus ont admiré le brio et l'audace de quelques troupes. Des troupes venues de onze wilayas ont permis d'effacer la grisaille quotidienne d'une population longtemps privée de réjouissances collectives. D'autre part, Il semblerait que les responsables locaux comptent reproduire cette manifestation à chaque printemps.