Composée de 53 camions-chars représentant les pays participant à cette manifestation, la parade a démarré hier du parc Sofia pour sillonner les boulevards de la capitale. Un, deux et trois, la parade annonçant l'ouverture populaire du 2e Festival culturel panafricain d'Alger a débuté hier après-midi du parc Sofia (centre-ville) pour sillonner les boulevards de la capitale, dans une ambiance festive sous les applaudissements et les youyous d'un public venu nombreux. Ainsi a débuté ce 2e Festival culturel panafricain (Panaf 2009) avec cette parade organisée par l'Office national de la culture et de l'information (Onci). Quelque 8000 jeunes représentant 51 pays africains ont participé à cet événement tant attendu. Il y a eu également 53 véhicules correspondant aux Etats membres de l'Union africaine (UA) qui ont transporté 350 danseurs et 120 techniciens à travers le boulevard Zighoud-Youcef, du Jardin Sofia, au niveau du centre d'Alger, pour s'arrêter au niveau du stade Ferhani de Bab El Oued. Chaque véhicule présente, à travers les maquettes exposées, l'héritage civilisationnel et culturel du continent par des symboles spécifiques à chaque pays de la région. Cette manifestation placée sous le thème «L'Afrique, renouveau et renaissance», a été une opportunité pour la jeunesse africaine de faire étalage de la culture et du patrimoine du continent noir. La parade a sillonné toutes les grandes artères de la capitale pour rassembler le public autour d'une grande fête populaire. Ces troupes ont mis le feu aux poudres partout où elles sont passées. Des troupes folkloriques variées, avec de bonnes recettes du patrimoine africain. Il y a aussi des improvisations dont le secret appartient typiquement à leurs univers originaux. Pas besoin de micro, d'amplificateurs, de projecteur ou de tout autre matériel pour animer cette fête grandiose. Riverains, artistes et associations, animés d'une furieuse envie de fredonner, de danser et de s'évader ont pris possession d'Alger la Blanche devenue de ce fait la capitale de l'Afrique qui danse et qui chante. C'est véritablement un événement historique qui vient de se dérouler après quarante années d'absence. C'est ce qui explique l'engouement remarquable des Algérois hier à cet événement. Cette exhibition, dont les maquettes ont été réalisées par une soixantaine d'artistes algériens (sculpteurs, dessinateurs et diplômés des différentes écoles des beaux-arts) et 20 autres étrangers, a eu, en prélude, le passage de cavaliers accompagnés de troupes artistiques de la Garde républicaine qui exécutaient l'hymne national. Le camion-char représentant le pays hôte a été le premier à apparaître au public après les cavaliers, exposant des maquettes de sites et monuments historiques d'Algérie, suivi de chameaux. Un ensemble de troupes folkloriques nationales en provenance de différentes régions du pays était présent à cette parade qui draine déjà une foule considérable, venue découvrir la diversité, la richesse et les spécificités de la culture africaine, qu'Alger accueillera jusqu'au 20 juillet. Ce n'est pas donc un hasard si ce 2e Festival porte le thème «L'Afrique du renouveau et de la renaissance». Il comportera un programme d'activités riche et varié couvrant littérature, arts visuels, musique, chorégraphie, théâtre, cinéma et patrimoine. La cérémonie officielle se déroulera le 5 juillet, Fête de l'Indépendance et de la Jeunesse, à la Coupole du complexe sportif Mohamed-Boudiaf et sera marquée par un mégaconcert conçu par le chorégraphe algérien de renom, Kamel Ouali.