Si le MSP et le RND ont fait preuve de retenue dans leurs rangs, chacun ayant arrêté une liste de sept candidats à la demande de leurs structures centrales respectives, le FLN s'est illustré par une pléthore de candidatures. Il y en a eu 54, à tel point que face au pressing qu'elle a subi, la commission dépêchée pour arrêter une liste de 16 candidats a laissé entendre avoir retenu tous les noms à la centrale.Quant au dernier parti complétant le quarteron des principales formations politiques implantées électoralement, El Islah en l'occurrence, on sait seulement que sa composante est demeurée fidèle à Djaballah, hormis quelques élus qui, bien avant, avaient rejoint d'autres partis. Rien n'a cependant filtré sur les tiraillements qui le déchirent. OPACITE Du côté de l'administration, l'opacité est de règle quant à d'éventuelles candidatures issues de ce parti à quelque titre que ce soit. Dans le détail de la situation qui prévaut, au MSP onze candidatures se sont affichées auprès du majliss echoura, ce dernier ayant opté pour sept d'entre elles avec, en tête de liste, Laïdouni Mustapha, vice-président de l'APW. Son suivant est Djebbour Boudjemâa, un ancien député, ce qui exclut de la course le député sortant. En la matière, il est incontestable que les desiderata de Abou Djerra Soltani ont trouvé un écho favorable quant au renouvellement de la composante de sa représentation parlementaire. Au RND, sur les 28 candidats qui se sont fait connaître, 7 ont été retenus à l'issue de la primaire, marquée par une surprise de taille avec l'inattendu come-back d'un ancien député, Ahmed Belgherras, qui a largement surclassé ses concurrents. Il reste qu'Ouyahia, en prévision d'une éventuelle défection d'un des sept candidats, a demandé une liste additive de cinq membres. L'on explique à cet égard la crainte de ce parti de voir se retirer de la course un des prétendants pour se venger de son classement après l'arbitrage de la commission nationale. Pour ce qui est de la pléthore au sein du FLN, elle était plus ou moins attendue du fait que la mouhafadha n'a pas été installée, ce qui a privé les deux forces antagoniques qui se sont imposées à la faveur de son élection, deux forces autour desquelles se sont polarisés les positionnements clientélistes de la base en prévision des candidatures aux élections locales. Fait notable, le P/APW, figure emblématique du parti et leader d'un des deux clans, Lakhdar Tokhmarine, s'est abstenu de déposer sa candidature à la députation, ce qui laisse croire que son ambition s'est tournée vers celle de mouhafedh.