Connu pour être un des promoteurs du djihadisme, le cheikh Youcef Al Qaradaoui n'a pas concédé une once à son discours coutumier. Quand on est islamiste, on le reste résolument et on s'adapte. Le président de la Fondation El Qods qui tenait hier sa conférence annuelle à l'hôtel El Aurassi a qualifié l'action menée par la Fondation au profit de la ville d'El Qods et de la Mosquée d'Al Aqsa de « djihad ». Celui-ci, rappelle-t-il, « ne se limite pas à la lutte armée » car il existe d'autres formes de djihad dont « le djihad civil ». Une variante qui consiste, selon lui, à « garantir la nourriture, l'alphabétisation, l'emploi et la construction des écoles, des universités et des hôpitaux ». La fondation appartient, affirme cheikh Youcef Al Qaradaoui, appartient à tous les Arabes, « qu'ils soient musulmans ou chrétiens, nationalistes ou islamistes, sunnites ou chiites ». Elle appartient, ajoute-t-il, aux « hommes libres et honorables dans le monde et à tous les hommes épris de justice et qui rejettent l'injustice ». La mission de la Fondation d'El Qods, définit-il, consiste « à préserver la ville d'El Qods, à stabiliser sa population et à soutenir sa résistance ». Il n'omettra pas de saluer l'organisation, par l'Algérie, de la 5e conférence de la Fondation et son soutien indéfectible à la cause palestinienne, soulignant que les liens de l'Algérie avec la ville d'El Qods sont séculaires, citant à ce propos « les biens wakfs algériens qui se trouvent dans cette ville, à savoir les wakfs maghrébins ». En marge de la rencontre, cheikh Al Qaradaoui a déclaré que l'Algérie « a adopté un projet de réalisation d'habitations wakfs au profit de la ville d'El Qods et de sa population ».