Aucune infrastructure culturelle, aucun centre de loisirs ou de distractions mais beaucoup de cafés dispersés ici et là, tel est notre quotidien à Zardezas ». Ce sont là les propos amers d'un jeune habitant de cette commune qui enregistre un énorme déficit dans tous les secteurs. Cette dernière n'arrive malheureusement pas à satisfaire ses 15 000 habitants, touchés à 40% par le chômage et constitués majoritairement de jeunes universitaires qui sont tentés par toutes les dérives, selon un vice-président de l'APC. Leur seul moyen d'évasion reste le sport, grâce à l'aménagement et l'équipement du stade communal en 2005 .« On a voulu aider nos jeunes en leur offrant un centre d'intérêt qui peut les détourner des fléaux sociaux », a-t-il déclaré. Et d'ajouter : « Mais là encore, et malgré tous nos efforts, nous nous sommes retrouvés face à de fausses promesses de la DJS au sujet des 170 000 DA promis à l'équipe locale. » De plus, la commune ne fait pas mieux dans le domaine sanitaire. Le seul centre de santé existant compte quatre infirmiers, un médecin généraliste et un dentiste.« Nous déplorons le manque de moyens humains et matériels, nécessaires au bon accomplissement de notre travail. Nous ne disposons même pas d'ambulance, de laboratoire d'analyses… Pis encore, la sage-femme est obligée de recourir à des moyens rudimentaires pour apporter des soins aux futures mamans », s'est révolté docteur Djabalah, médecin du centre. Il ajoutera : « Notre seul espoir reste l'application de la carte nationale sanitaire, prévue pour 2008 et qui permettra de donner le statut de polyclinique à notre centre ». Néanmoins, la commune de Zardezas essaye, tant bien que mal, de survivre grâce à l'oléiculture, puisqu'elle dispose d'une superficie de 500 ha qu'elle a pu développer grâce au programme des 50 000 oliviers lancé par le Fonds international de développement agricole. En matière d'AEP, les habitants de Zardezas ne boivent que deux heures par jour. La réalisation d'un château d'eau au centre de la commune, d'une capacité de 500 m3 a été achevée, reste la connexion du réseau, prévu pour la fin 2007, permettant ainsi d'améliorer la situation. Pour le reste, la commune a bénéficié cette année du plus grand budget jamais attribué. Une enveloppe de 50 millions de dinars devrait permettre la réalisation de divers projets concentrés essentiellement sur le secteur de l'enseignement qui, il faut le dire, laisse à désirer. Un secteur où l'on relève d'innombrables lacunes, comme le manque de classes, l'absence totale de clôtures et de sanitaires pour certaines écoles des hameaux de Aïn Bribat, Aïn Aamoune, Khmakhem, Laghrabaz. Ces projets générateurs de bien-être pour la population permettront peut-être à cette commune de sortir de l'ombre pour une vie meilleure.