Quand les producteurs de lait privés refusent de travailler, cela débouche sur une situation de crise comme celle qui affecte la wilaya de Bouira où le sachet de lait est depuis près de deux semaines pratiquement introuvable sur les étals des commerçants. Pour Hocine, un distributeur qui s'approvisionne auprès de l'unité de lait de Draâ Ben Khedda, il n'y a qu'un moyen d'inciter le privé à se remettre au travail et juguler ainsi la crise du lait en sachet : l'Etat doit subventionner le produit laitier importé et dont le prix vient d'être revu à la hausse. Selon son estimation, les quelque 240 000 l de lait conditionné que fabrique chaque jour l'unité de Draâ Ben Khedda suffisent tout juste à alimenter la wilaya de Tizi Ouzou. Pourtant, c'est là qu'il va chercher la quantité de lait évaluée par lui à 12 000 l qu'il livre quotidiennement à ses clients détaillants établis à Aomar, à Bouira, à El Hachimia et à Sour El Ghozlane. Devant le magasin de Mansouri, rue Mohamed Chahid (ex-rue de France), la queue est longue, mais le prix du sachet de lait n'a pas changé. Acheté à 23,30 DA à l'unité de Draâ Ben Khedda, il est revendu par le distributeur à 24,30 DA au détaillant qui le revend à ses clients à 25 DA. L'autre solution à la crise préconisée par Hocine le distributeur est que l'unité puisse tourner 24/24 afin de doubler la production de lait en sachet. Ce qui nécessite, selon lui, une nouvelle équipe de travailleurs. En attendant, le sachet de petit lait est passé de 28 DA à 30 DA.