La zone industrielle Palma de Constantine est en passe de devenir un véritable coupe-gorge pour ceux qui osent s'y aventurer le soir. De nombreux cas d'agression à l'arme banche ciblant les automobilistes et les passants ont été signalés et ce, principalement à proximité des débits de ventes de boissons alcoolisées, implantés depuis quelques années sur les lieux. Un automobiliste sortant de l'un des débits, visiblement éméché, a été agressé vendredi soir vers 19h par une bande de malfaiteurs, composée de trois individus qui, après l'avoir lardé de coups de couteau et dépossédé de son argent, se sont acharnés sur son véhicule en crevant les pneus et en brisant toutes les vitres. Leur forfait accompli, les trois agresseurs se sont tranquillement dirigés, selon des témoins, vers le quartier de Djenen Ezzitoun. Il semblerait que cette bande n'en est pas à ses premiers méfaits, puisque d'autres cas similaires d'agression ont été signalés au cours des dernières semaines dans le même secteur. Un regain de criminalité qui suscite beaucoup d'inquiétude parmi les opérateurs économiques activant au niveau de la zone industrielle Palma, et qui s'interrogent sur le fait que l'ouverture de débits de boissons alcoolisées ait été autorisée alors que le cahier des charges régissant les activités des Z I ne le permet pas. D'autant plus que la commercialisation de boissons alcoolisées favorise le regroupement d'individus qui, par leur comportement, peuvent nuire à l'ordre et à la sécurité publics. Cependant, il n'en reste pas moins que les exploitants de ces débits de boissons alcoolisées ont pignon sur « zone » et vaquent à leur activité avec tous les désagréments que cela peut engendrer pour les riverains. Une situation qui s'apparenterait, pour le simple citoyen, à une forme de laxisme coupable et inexplicable de la part des autorités concernées. Il en est tout autant pour la délivrance de licences d'exploitation de débits de boissons alcoolisées, mais aussi l'autorisation d'ouverture de nombreuses salles des fêtes installées sur les lieux, et dont la vocation n'est certainement pas industrielle. Signalons, par ailleurs, que seul le wali est habilité, par arrêté, à retirer les licences d'exploitation des débits de boissons alcoolisées.