La médecine du travail est négligée par beaucoup d'établissements, d'organismes d'entreprises publiques et privées. C'est du moins le constat fait par les responsables du service de médecine de travail de la wilaya, relevant de la direction de la Santé. Certes, des employeurs sont liés au centre par des conventions, mais leur nombre est, dit-on, largement inférieur à celui des unités économiques et administratives existantes dans la région. Actuellement, l'on totalise une vingtaine de conventions avec le monde du travail, portant sur des consultations et visites périodiques des employés et stagiaires. Trois d'entre elles ont dû être annulées au début de cette année à cause du « non-respect des engagements par les employeurs vis-à-vis aussi bien du centre de médecine du travail que de leurs agents ». Et pourtant, la consultation médicale est fixée à 100 DA par personne, assurée soit au niveau du service, soit sur les lieux du travail pour ceux qui le désirent. « Nous sommes à la disposition des travailleurs et à ce titre, nous avons mis en place un dispositif qui arrange tout le monde. Notre objectif principal consiste à prévenir les maladies professionnelles et à assurer un suivi médical permanent des personnels concernés afin de préserver leur santé », nous a indiqué une source médicale. L'obligation de soumettre tous les travailleurs à ces examens spécialisés relève, dit-elle, du ressort des services de l'inspection du travail. A noter que le service de médecine du travail est en activité depuis 1980 à l'intérieur du centre de santé de Haï Bensouna, à la périphérie ouest de la ville de Chlef. Il fonctionne avec deux spécialistes, quatre médecins généralistes et quatre techniciens supérieurs de la santé. Il prend en charge également les travailleurs souffrant de maladies chroniques, tout comme il est sollicité pour les expertises médicales concernant aussi bien les accidents de travail que les affections de tous genres.