Le GSPC semble mettre toutes ses forces dans la bataille, probablement décisive, que lui livrent les troupes de l'ANP depuis plus d'une semaine dans les maquis d'Amizour. Béjaïa. De notre bureau Une patrouille de la Gendarmerie nationale a, en effet, essuyé hier en milieu d'après-midi, des coups de feu à son passage sur la RN 26, au lieudit Tala Takhabout, dans la commune d'El Kseur ; ce qui a tout l'air d'être une attaque de diversion visant à desserrer l'étau sur les maquis pris pour cible par l'armée depuis la matinée du 25 mars dernier. Aucun bilan n'a pu être recueilli en fin de journée sur les pertes éventuelles durant l'attaque que les témoignages décrivent comme rapide, mais ayant provoqué un mouvement de panique sur cet axe routier de grande affluence. Un « renfort »des hauteurs d'adekar L'attaque, intervenue en plein jour et en zone fréquentée, a aussitôt entraîné la fermeture de l'axe routier. Des renforts militaires ont été dépêchés immédiatement sur les lieux avec en appui des hélicoptères qui ont longuement survolé les lieux ; une suite de coteaux peu boisés situés à quelques kilomètres à peine de la sortie sud de la ville d'El Kseur en allant vers Sidi Aïch. Les bribes d'information disponibles hier ne renseignaient pas sur la composition du groupe et sa provenance. C'est la première fois qu'une incursion du genre est enregistrée dans les parages, du moins sur la RN 26. Des sources excluent à ce titre l'hypothèse d'éléments ayant pu passer au travers des mailles du filet tendu autour du périmètre concerné par l'opération de Merdj Ouamane, voisin de moins de 15 km, et penchent plutôt vers un « renfort » parvenu des hauteurs d'Adekar. L'on avance néanmoins que le bouclage de la zone, en principe peu compliqué en raison de la topographie peu escarpée des lieux, ne devrait pas laisser beaucoup de chances aux assaillants de s'échapper. La zone devait par ailleurs être passée au peigne fin par un déploiement de troupes qui a nécessité la déviation de la circulation routière vers des axes secondaires, obligeant à des détours compliqués. La tentative de créer un nouveau foyer de confrontation par les terroristes est un autre élément à aligner derrière tous ceux qui, jusqu'à présent, donnent pour pris au piège des émirs nationaux du GSPC sur les hauteurs d'Ibakourène à Merdj Ouamane. PRESSION SUR LE GROUPE TERRORISTE Pour rappel, et dans la même logique sans doute, une autre attaque terroriste avait ciblé un camion de ravitaillement de l'ANP à Beni Ksila, dans la journée de mercredi dernier, faisant, selon un bilan non officiel, trois victimes parmi les militaires. Les opérations se poursuivent pour le huitième jour consécutif sur les hauteurs d'Amizour, où l'armée maintient un bouclage hermétique de la zone et concentre des forces importantes pour venir à bout des retranchements défendus comme une base des plus précieuses par le GSPC. De nouveaux renforts de l'armée devaient même être acheminés hier, apprennent des sources fiables, pour accentuer la pression sur le groupe. En fin de journée de samedi dernier, les corps de deux terroristes ont été récupérés dans la touffeur du maquis, portant le décompte des pertes dans les rangs du GSPC à près d'une quinzaine d'éléments depuis le début des opérations. Un bilan qui peut encore s'alourdir avec la progression des troupes engagées sur ces lieux dont se confirme au fil des jours le statut de repaire stratégique pour le GSPC. Hier en fin de journée, les bombardements ont repris de plus belle sur les hauteurs d'Ibakourène, selon des sources locales. L'information faisant état d'un conclave important des émirs nationaux du groupe dans le coin, acquiert de la consistance à la lumière des derniers événements.