Plus que 9050 personnes et la wilaya de Béjaïa comptera son million d'habitants. Et ce sera sans doute fait au bout de l'année. Le dernier recensement de la population a souligné qu'à la fin 2006, la wilaya a compté 12 950 âmes de plus qu'en 2005 et 22 651 qu'en 2004. Béjaïa compte donc 990 950 habitants avec une densité de 300 habitants/km2. C'est là juste une moyenne, puisqu'à Sidi Aïch, l'une des plus petites superficies des communes de la wilaya, l'on est à 1814 h/km2. Plus qu'à Béjaïa (1444 h/km2), Tamokra 94h/km2 est très loin de la très faible densité enregistrée dans la vaste commune de Beni Ksila, la moins peuplée avec seulement 30 h/km2. Le recensement fait ressortir une concentration de la population dans les centres urbains et essentiellement dans la vallée de la Soummam. Cette croissance démographique, qui appelle une croissance de besoins divers, est relevée dans le bilan des activités de la wilaya pour l'année 2006 que le wali, conformément à la loi 90/91 relative à la wilaya, a présenté, à travers une lecture du DPAT, devant les élus de l'APW réunis en session ordinaire ouverte dimanche pour se poursuivre jusqu'à aujourd'hui. Le bilan physique des réalisations aurait pu donner meilleure satisfaction pour l'administration qui, soutient-elle, aurait pu mieux faire en regrettant, encore une fois, les oppositions systématiques des citoyens face à des projets, notamment de réalisation de décharges publiques et de carrières, la rareté des assiettes foncières, et la sempiternelle insuffisance des moyens de réalisation. Au titre de l'année 2006, la wilaya a bénéficié d'une enveloppe de presque 32 milliards de dinars pour un total de 996 projets. Sur les 161 opérations inscrites au titre des nouveaux programmes sectoriels pour l'année 2006, la grosse part a été réservée pour les secteurs de l'éducation, la formation professionnelle et l'enseignement supérieur et seulement 14 opérations ont été retenues pour l'urbanisme. 835 projets proposés par les communes ont été inscrits, eux, sur le programme des plans communaux de développement. L'administration, qui a calculé la moyenne de 16 projets pour chacune des 52 communes qui ont bénéficié d'une quote-part d'un peu plus de 55 millions de dinars, a fait une exception pour la commune de Tamridjet. Le séisme survenu dans cette région a dicté l'inscription de deux projets supplémentaires pour une dotation exceptionnelle de 196 millions de dinars. 59 % des PCD ont été absorbés par des projets de routes et des aménagements urbains et plus de 24% pour des projets d'AEP et d'assainissement. Dans la foulée des bilans, l'administration estime le taux de chômage à 17,5%, soit une population occupée réelle de 285 300 sur 346 800 personnes en âge de travailler (actives). Un taux théorique que l'on s'évertue presque à pouvoir réduire si on venait à comptabiliser les 12 000 emplois qu'offrirait le secteur de l'informel censé être combattu. Dans le cumul des chiffres, on a en tout cas compté tous les dispositifs d'emploi dont les initiatives locales (ISIL), le pré-emploi, et même les Tu-Phumo. Par ailleurs, le wali a annoncé l'inscription de 200 logements sociaux dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire qui s'élève à 2016 habitations dans la wilaya. Les sites devant accueillir ces projets à travers les communes concernées ont été retenus tout comme le sont d'autres, à savoir la réhabilitation et l'électrification de 42 km de rail qui sera relié à la rocade Est-Ouest. Une opération de la SNTF sur laquelle est engagé un consortium d'entreprises françaises qui est en train d'installer son chantier.