Les campus universitaires risquent de connaître, à compter du 15 avril prochain, des mouvements de protestation plus prononcés, si les revendications des enseignants du supérieur ne sont pas concrétisées. L'assemblée générale de la section CNES de l'université Djillali Liabès, qui s'est tenue mardi à la faculté centrale, au terme d'un débrayage de deux jours, a de nouveau brandi la menace d'un blocage des examens de fin d'année, face au refus réitéré du responsable de l'université de tout dialogue avec les enseignants. « Le recteur refuse tout dialogue sous le prétexte fallacieux de l'illégitimité de nos représentants, souverainement élus, malgré la décision définitive de la chambre administrative de la Cour de Sidi Bel Abbès datée du 11/12/2006, qui a rejeté sa demande sur la non représentativité de la section syndicale », souligne le CNES dans un communiqué rendu public hier. Tout en invitant le recteur à se conformer à la législation en vigueur, l'assemblée générale n'a pas manqué de dénoncer les « tergiversations » de l'administration dans le traitement du dossier des œuvres sociales qu'elle s'est engagée pourtant à prendre en charge, par le biais d'une commission d'enquête, et ce, depuis juin 2006. « L'administration porte ainsi un grave préjudice aux intérêts des enseignants et dénote d'une volonté préméditée de cacher les tares de la gestion de l'ancienne commission », considèrent les animateurs de la section. L'assemblée générale souligne aussi la violation de l'administration des accords conclus avec les représentants du syndicat, notamment le protocole d'accord relatif aux contreparties des charges supplémentaires et accessoires. En outre, les enseignants dénoncent vivement la manière avec laquelle le recteur a attribué un logement à une enseignante, en dépassement de ses prérogatives, étant entendu que seule la commission légalement installée est habilitée à prendre une telle décision. Concernant ce point, le CNES demande au recteur de rendre public la liste définitive des bénéficiaires de logements ainsi que le nombre exact des logements restants à pourvoir.