Une scène pour le moins émouvante et choquante à la fois a eu lieu mercredi soir au niveau des urgences de l'hôpital Youssef Dmerdji de la ville. A la vue de leur père, sérieusement blessé lors d'un accident de la route, resté sans efficace prise en charge, les fils ne semblaient rien comprendre aux lenteurs administratives car les démarches administratives devant permettre à la victime, gémissant et se tordant de douleurs, d'être transférée vers le CHU d'Oran devaient être assurées par la première structure sanitaire qui l'avait recueilli. En effet, « une note du ministère édicte les règles strictes à suivre en matière de transfert ». Incompréhensible attitude qui s'avérera dramatique pour la victime qui finira par rendre l'âme. Beaucoup de flottements continuent malheureusement de caractériser toute prise en charge médicale de polytraumatisés vers les CHU, en application, dit-on, d'une directive que les citoyens, notamment ceux des provinces, trouvent insensée. Attendre le OK des services vers lesquels le blessé devait être évacué, par un week-end en plus, faut pas rêver ! Est-ce là l'objectif visé par les réformes du secteur de la santé ? Est-ce là l'humanisme prôné dans les structures de soins ?