Si sur le plan sécuritaire, c'est le calme plat malgré les quelques fausses alertes sur une présence terroriste sur les monts de l'Edough distillées çà et là ; il n'en est pas de même en ce qui concerne la délinquance et le banditisme. Depuis le début du mois d'octobre, particulièrement cette première semaine de Ramadhan, les éléments de la sûreté urbaine et de la Gendarmerie nationale des wilayas de Annaba et d'El Tarf ont multiplié les sorties de jour et de nuit. Les rafles surprises sont devenues le credo des premiers qui, à Annaba, ne négligent aucun quartier ou cité dans leurs opérations de contrôle et de vérification d'identité. Le changement à la tête de la direction de la sûreté de wilaya et l'appel aux compétences, hier marginalisées, qui s'en est suivi, seraient pour beaucoup dans ce regain d'activité des différents services de cette institution. Trafiquants de drogue et de psychotropes, dealers, malfrats à l'arme blanche facile et aux mains agiles pour déposséder les gens de leurs biens, animateurs du commerce parallèle, violeurs et kidnappeurs vivent depuis quelques jours l'appréhension de leur interpellation. 53 d'entre eux dont 2 impliqués dans deux affaires criminelles auront à répondre prochainement de leurs actes. Hier timorés par des blocages multiformes, y compris par des sanctions injustifiées, les policiers semblent avoir retrouvé une certaine verve dans l'accomplissement de leur mission. Cette verve est bien mise en relief au niveau du 4e arrondissement où est implantée une des plus fortes concentrations d'habitants avec l'arrestation de plusieurs bandes de « casseurs » et autres spécialistes des agressions et vols à la roulotte. Ayad Mohamed dit La Gazelle, Djedi Chafik et Djellaïlia Kaïs, trois dangereux malfaiteurs, ont été surpris, lundi dernier, en flagrant délit de vol et d'agression, trafic de stupéfiants et autres griefs. Après leur audition par le magistrat instructeur, ils ont été placés sous mandat de dépôt avec pas moins de huit chefs d'inculpation chacun. Les éléments du groupement de la gendarmerie nationale de Annaba et El Tarf ont donné du fil à retordre aux malfrats de leurs régions respectives. Pour la seule wilaya d'El Tarf, les actes de vols multiformes, immigration clandestine, agressions, possession d'armes prohibée, trafic et consommation de drogue et de psychotropes, faux et usage de faux, atteinte aux biens d'autrui, constitution de malfaiteurs ont sensiblement régressé. La commune de Ben M'hidi dans la wilaya d'El Tarf, à une vingtaine de kilomètres de Annaba, ouvre la liste du plus fort taux de délits constatés et sanctionnés en l'espace de six jours. Elle est suivie de Dréan, El Kala et Bouhadjar.