Le vice-président du Sénat, Abderrezak Bouhara, était jeudi dernier à Skikda pour prendre attache « informellement » avec les militants du FLN. Prenant la parole au siège même de la mouhafadha devant quelques militants, connus pour appartenir au clan des redresseurs, le sénateur a d'emblée tenu à regretter que « l'ensemble des militants du parti n'ait pas daigné assister à cette rencontre afin de débattre en toute sérénité du devenir de notre parti », faisant allusion aux militants de l'autre clan qui avaient carrément quitté la salle et qui sont restés dehors. M. Bouhara, rejoint par Hamma Chouchène, l'émissaire de Belkhadem à Skikda, a tenu un discours généraliste et rassembleur en insistant sur l'importance et le rôle du FLN dans la carte politique nationale. M. Bouhara abordera par la suite la situation actuelle du parti en évoquant longuement les démarches entreprises par la commission nationale pour la préparation du congrès en laissant cependant glisser quelques insinuations. A cet effet, le sénateur a parlé de « documents finalisés par la commission en vue de compléter les démarches engagées pour assainir la situation ». « Mais ces documents demeurent à ce jour dans les tiroirs, alors qu'ils devraient plutôt faire l'objet d'une large publication pour que tous les militants et tous les citoyens en prennent connaissance. Pourtant, ce ne sont que des documents référentiels et non des textes organiques », fait-il remarquer. Cette déclaration, et dans la conjoncture conflictuelle qui mine la commission nationale, sonne comme un glas. D'autant plus que le sénateur insistera sur la vision personnelle qu'il se fait des modalités de préparation du congrès qui devaient, selon ses dires, êtres amorcées au niveau des kasmas. Le sénateur fera aussi part aux présents du projet de la création d'un bureau autonome au sein du parti qui aura à faire office d'arbitre lors d'éventuelles crises au niveau du comité central. Une sorte de conseil de prud'hommes politique.