En application de la loi n°04-02 du 23 juin 2004, relative aux règles applicables aux pratiques commerciales, notamment sur les prix, les tarifs et les conditions de vente, les éléments de la direction du commerce de la wilaya de Tipaza avaient entamé une campagne d'information et de sensibilisation auprès des commerçants du chef-lieu de la wilaya, considérés comme étant une cible privilégiée pour rendre efficace cette action. La commune de Tipaza compte au total 1100 commerçants, dont 450 exerçant dans le commerce des services et 464 dans le commerce du détail. Les fonctionnaires de l'administration du commerce avaient expliqué surtout les infractions et les sanctions qui seront prononcées à l'encontre des commerçants qui ne respectent pas les clauses de la loi. Le défaut d'information sur les prix et les tarifs entraîne une amende allant de 5000 DA à 100 000 DA, tandis que le défaut de communication des conditions de vente est puni d'une amende de 10 000 à 100 000 DA. Cette initiative de l'administration du commerce de la wilaya de Tipaza est destinée à assainir le secteur pour préserver le consommateur d'une part, et faire éviter les pratiques commerciales illicites, pour épargner les commerçants de la fermeture de leurs locaux et la saisie de leurs marchandises, d'autre part. Après la campagne de sensibilisation, les fonctionnaires du secteur du commerce passeront à l'action. Néanmoins, l'absence de l'affichage des prix chez les commerçants y est toujours. Pendant ce temps, les ménages continuent à subir la loi des commerçants. Au fait, cette mesure touche-t-elle ces commerçants qui exercent l'activité sans documents officiels ? Les enfants, qui envahissent les marchés avec leurs marchandises pour les écouler sans le respect des normes commerciales, sont-ils concernés par cette action des fonctionnaires de l'administration du commerce ? C'est surtout dans les localités de Koléa, Hadjout, Cherchell, Bou Ismaïl, Ahmeur El Aïn, Bourkika, Fouka que l'activité commerciale est importante. C'est à ce niveau que le contrôle rigoureux doit avoir lieu, si réellement l'Etat veut prendre en main ce secteur.