Le crime qui a défrayé la chronique durant le 2e semestre de l'année 2005 vient de connaître son épilogue. Les faits remontent au 25 août 2005, lorsque la victime, père de famille, avait été découvert gisant au volant de son fourgon, mortellement touché par deux projectiles provenant d'une arme automatique. Les recherches effectuées par les services de sécurité remontaient jusqu'à la dénommée F. D., maîtresse de la victime, dont l'examen des affaires personnelles avait abouti à la découverte d'un projectile provenant de la même arme utilisée pour l'assassinat. L'accusée avait alors reconnu les faits dans leur totalité dès les premiers moments de son arrestation, expliquant son geste par son désir de se venger de la victime qui l'avait contrainte, quelque temps auparavant, à subir un avortement au niveau d'une clinique de Jijel, et la persécutait continuellement depuis. L'arme utilisée pour le forfait, un Beretta de type automatique, avait été subtilisée par l'accusée à son père, agent de l'ordre. Ce n'est que neuf mois après son incarcération que l'accusée est revenue sur sa déposition, impliquant le dénommé B. I. qui aurait, selon ses déclarations, fait feu sur la victime. S'en suivirent plusieurs revirements dans les déclarations de l'accusée principale, qui affirmait la culpabilité de B. I., sans toutefois, fournir une preuve tangible de l'implication de celui-ci. Dans son réquisitoire, le procureur général a requis la peine capitale pour les deux accusés F. D. et B. I., mais le verdict du tribunal criminel, ayant constaté à partir des débats l'absence totale de preuves établissant la culpabilité de B. I., a ordonné son acquittement. Quant à la dénommée F. D., le tribunal prononce à son encontre une peine de 15 ans de réclusion pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens.