Au départ du conflit qui existe depuis presque deux mois maintenant entre l'ARPT et OTA une décision du premier nommé invitant le second à revoir sa copie en matière d'offre tarifaire relative à son produit Allo OTA. C'était suffisant pour une rupture qui ne dira pas son nom entre les deux entreprises, puisque chacune des deux parties voulait défendre sa position quant à la décision puisque interprétée différemment. Si l'ARPT motivait sa décision par le fait que son rôle était de veiller à une concurrence effective et loyale, OTA ne manquera pas de répondre que son souci était d'abord de faire « prévaloir l'intérêt des utilisateurs finaux algériens pour les faire bénéficier de réductions tarifaires ». L'objet essentiel était donc la tarification des communications que venait de lancer Orascom Telecom Algérie autour de son produit Allo OTA que l'Agence de régulation a considéré comme « une menace sur la concurrence » qui pouvait même aboutir à une situation « monopolistique qui n'est dans l'intérêt de personne ». Il faut rappeler que Allo OTA réduisait ses tarifs à 3,90 DA, soit une offre qui a été bien accueillie par les abonnés mais il se trouve que l'ARPT dira que « cette situation n'est pas dans l'intérêt de l'abonné ». Du coup, c'était suffisant pour que le problème dépasse largement le cadre des deux institutions pour qu'il soit largement médiatisé et que le ministre de tutelle en personne intervienne afin d'appeler les deux antagonistes à trouver les meilleures solutions raisonnables et objectives, selon la réglementation en vigueur, tout en rappelant, lorsqu'il a reçu les membres du conseil de l'ARPT, que « la régulation constitue une fonction stratégique du processus de libéralisation dans des conditions objectives, transparentes et non discriminatoires ». C'est dans ce dernier point que certains observateurs tentent de trouver des réponses à la baisse des tarifs observée chez d'autres opérateurs sans que cela fasse l'objet d'une quelconque décision. Une question qui mérite certainement des éclaircissements. Orascom Telecom Algérie qui se place en leader de la téléphonie mobile, de par sa révision à la baisse de ses tarifs, tente, certainement, de répondre à l'attente de nombreux Algériens qui « consomment » énormément du téléphone depuis sa vulgarisation à travers toutes les couches sociales du pays et, pour défendre cette position, un recours a été déposé devant le Conseil d'Etat. Entre-temps, ce sont les abonnés qui ne comprennent pas le pourquoi de cette crise qui intervient juste au moment où l'investissement économique dans notre pays veut s'implanter d'une manière durable, sans avoir recours à des considérations qui peuvent être, certainement, largement dépassées, dans les règles bien évidemment et au profit du consommateur.