Le ministère des Ressources en eau reconnaît qu'il persiste encore des difficultés dans l'opération de collecte des taxes sur l'eau, instaurées dans le cadre de la nouvelle loi sur l'eau. Tindouf. De notre envoyé spécial Ce problème est surtout rencontré auprès de ceux qui exploitent des forages à des fins commerciales, touristiques ou industrielles pour lesquels cette taxe a été déterminée à hauteur de 25 DA/m3. Les gens rechignent et ne veulent pas payer », a reconnu le premier responsable du secteur. En visite samedi à Tindouf pour inspecter les projets inscrits dans son secteur, Abdelmalek Sellal a rappelé qu'un fonds a été mis en place en ce sens dans la loi de finances de 2005. Mais, il a relevé toutefois « la difficulté de récupérer ces taxes ». Une mission qui, a-t-il rappelé, échoit aux différentes agences des bassins créées à cet effet. Cette difficulté a été rencontrée, notamment, au niveau du recensement de ceux qui pompent cette eau. En ce sens, le ministère a décidé d'instaurer dans chaque forage un débitmètre. Pour rappel, dans le cadre de la nouvelle loi sur l'eau, il a été décidé pour tous ceux qui prennent de l'eau du domaine public hydraulique (DPH) de payer une taxe. Cette dernière a été déterminée à 25 DA/ m3 pour tous ceux qui exploitent un forage à des fins commerciales, touristiques ou industrielles et à 80 DA/m3 concernant les compagnies pétrolières du Sud (algériennes et étrangères). Pour ces dernières, une filiale de Sonatrach a été chargée de récupérer, dans un compte, cette taxe, dont la moitié va au budget de l'Etat, sous forme d'impôts, et l'autre moitié va au Fonds de soutien pour l'eau. « Pour les compagnies pétrolières, la récupération de cette taxe qui est en cours ne pose pas de problème », a tranché le ministre. Sur un autre registre, la commission permanente des eaux de source et des eaux minérales naturelles, instituée auprès du ministère des Ressources en eau, vient de régulariser six autres producteurs. Cinq autres appellations ont été classifiées dans la catégorie des eaux de source, notamment Fontaine de la gazelle (Biskra), Star (Béjaïa), Idjdar (Tiaret), Guerouane (Oum El Bouaghi) et Ssid (Saïda) et une mise en conformité en tant qu'eau minérale de l'eau Mansourah (Tlemcen). Ce qui compte au total 14 appellations qui bénéficient du label « eau minérale et naturelle » et présentant donc des vertus thérapeutiques et 15 appellations classifiées comme eau de source. Le département de Sellal accorde encore du temps à 9 autres exploitants qui sont en cours de confirmation de leur dossier. Le ministre précise que le seul retard qui se pose actuellement se situe au niveau des étiquettes dont le ministère du Commerce veille sur leur respect. Cela dit, Abdelmalek Sellal a inspecté, à l'occasion, plusieurs infrastructures relevant de son secteur dans la wilaya de Tindouf. Sa visite avait pour objectif d'évaluer le taux d'avancement des projets lancés ces dernières années dans le cadre du programme Sud. Etant donné que c'est une région pour laquelle la ressource hydrique est mal connue, le ministre a décidé, sur les lieux, le lancement d'une étude hydrogéologique pour évaluer les réserves hydriques de la wilaya qui compte 130 points d'eau. Le ministre a rassuré qu'en matière de distribution en eau potable, la situation s'est beaucoup améliorée pour la commune de Tindouf. Près de 92% de la population est raccordée en eau potable, selon lui. Il relèvera, toutefois, une insuffisance au niveau de Hassi Khebbi, une agglomération distante de 370 km au nord de Tindouf. Par ailleurs, au grand bonheur des Tindoufois qui souffraient auparavant des problèmes de pollution, générée par le déversement de leurs eaux usées en plein air, celles-ci seront traitées et utilisées pour l'irrigation. Un projet d'alimentation et d'assainissement a été lancé en ce sens dans la commune de Tindouf.