L'Entente a offert à l'Algérie une historique qualification à une finale de la Champions League arabe. Au-delà de l'aspect sportif, ce succès a une signification particulière pour tous les Algériens qui étaient à l'unisson derrière les Ententistes qui ont, une fois de plus, fait honneur aux couleurs nationales. Le choc des Titans était suivi par des milliers de téléspectateurs de plusieurs continents. Pour l'image de l'Algérie, le onze sétifien, ambassadeur d'une jeunesse algérienne avide de joie intense, a montré à travers une belle partie de football, l'autre face d'un pays qui se relève. Cette deuxième manche, qui devait être ce que le football arabe avait de mieux à présenter, a, le moins qu'on puisse dire, tenu toutes ses promesses. Animée par le leader du championnat national et le Ahly Djeddah, un des ténors de la superdivision d'Arabie Saoudite, la confrontation a été intense, débridée et indécise. Pourtant amoindrie par l'absence de Hadj Aïssa, l'Entente a réalisé le match qu'il fallait et déjoué les plans des Ahlaouis venus avec la ferme intention de préserver le maigre avantage de l'aller (1-0) et surprendre un Aigle soutenu par plus de 40 000 personnes, entassées dans un chaudron ne répondant ni aux normes ni aux besoins d'un club drainant derrière lui des milliers de fans. Une fois le round d'observation traversé, sans casse, la machine sétifienne se met en branle. Bien servi par Bourahli, qui a été un véritable poison pour Badra et consorts, Ziaya (17') tente un lob, détourné in extremis par Hossein Abdelghani qui efface un but tout fait. Sentant le danger, les Saoudiens réagiront vite par le biais de Malek Mouad, découragé par l'homme du match Hadjaoui qui a annihilé deux buts. Et c'est sur un score vierge que l'arbitre marocain El Ardjoun invite les deux formations à une pause citron. La suite des événements fut et de loin meilleure que la précédente. En incorporant Touil à la place de Ziaya (blessé), Saâdane remporte son duel tactique contre Neboucha. Les Sétifiens enflamment le chaudron suite à une belle combinaison, ponctuée (50') de forte manière par ce lutin de Derradj qui remet ainsi les pendules à l'heure. Alors qu'on filait tout droit vers les tirs au but, Rémy (90') bénéficie d'un très beau centre de l'inamovible Raho qui fait exploser le stade et envoie par-là même l'Aigle noir au septième ciel avec un million de dollars dans les ailes. -Arbitrage : Abderrahim El Ardjoun assisté de MM. Abdelouahed Adam et Abdelkader Guergouri (Maroc) Avert. : Cayo (63') Buts : Derradj (50') - Remy (90') ESS : Hadjaoui - Raho - Yakhlef - Benchadi (Delhoum 79') - Maïza - Keita - Remy - Derradj (Lamouadaâ 87') - Ziaya (Touil 45')- Lemouchia - Bourahli (Cap) Entr. : Saâdane Ahly : Yasser Moussaïlim - Khaled Badra - Taïssir Djassem (Torki Takfi 77') - Malek Mouaâd - Sahab Abdallah - Ahmed Derouiche - Walid Abderabou - Hossein Abdelghani (Cap) - Heikel Guemamdia - Cayo da Silva - Brahim Hazaz Entr. : Neboucha