Les responsables de la maison de jeunes de Beni Maouche ont tenu à marquer particulièrement la journée du 20 Avril. Ce sont, en effet le réalisateur Abderrahmane Bouguermouh et Ali Feraoun, le fils de l'écrivain Mouloud Feraoun, qui ont été conviés à participer aux festivités commémoratives en animant conjointement deux conférences fortement appréciées par le public. M. Bouguermouh a fait part à l'assistance de « sa grande émotion de retrouver cette terre où a eu lieu le tournage de la Colline oubliée, premier long métrage en tamazight », et a mis l'accent sur les différentes entraves auxquelles est confrontée la production artistique dans notre pays en précisant qu'« il n'y a malheureusement que la médiocrité qui est encouragée ». Lui emboîtant le pas, Ali Feraoun a survolé la production littéraire de son défunt père avant de présenter son œuvre post-mortem la Cité des roses et d'expliquer les raisons ayant retardé sa publication. Le public a manifesté son désir à travers des questions pour savoir le maximum sur la vie et l'œuvre du monument de la littérature algérienne d'expression française qu'était Mouloud Feraoun. Outre la traditionnelle minute de silence et l'exposition retraçant la chronologie des événements du printemps berbère, les nombreux présents ont eu droit à des cours de cinéma et de littérature d'un haut niveau. En soirée, un gala a été animé par les chanteurs Mohand Ouali, un ancien du groupe « Imazighen Imoula » et Ouazib Md Améziane. Présent à la manifestation, le président de l'APC de Beni Maouche estime que « le 20 avril de cette année est unique en son genre car c'est la première fois qu'il se déroule sans incidents et dans une ambiance décontractée ».