Où est passé Amar Saâdani, l'actuel président de l'APN ? Quelles sont les raisons qui ont poussé ce redoutable élu d'El Oued à abandonner aussi facilement la partie et de se retirer de la course aux élections législatives du 17 mai ? Ce sont autant de questions que se posent les députés et notamment l'entourage de M. Saâdani. Il est utile de rappeler qu'en 2004, M.Saâdani a été propulsé au perchoir suite à une crise interne qui avait secoué le FLN. L'hémorragie a pris une telle ampleur que le 3 juin de la même année, Karim Younès, un proche de Benflis, a été contraint, suite à des pressions, de céder la présidence de l'Assemblée à Amar Saâdani. Des voix se sont alors élevées dans les coulisses de l'APN pour contester cet état de fait, mais la colère des élus de la nation ne pouvait être que vaine, surtout lorsqu'on sait qu'une telle décision émane « d'en haut ». D'aucuns n'ignorent que M. Saâdani était soutenu et a été récompensé parce qu'il était aussi responsable des comités de soutien du candidat Bouteflika pendant toute la campagne ! Etant également soutenu par les partis de l'Alliance en l'occurrence le RND et le MSP, cohabitation oblige, M. Saâdani a été élu, rappelle-t-on, par 248 voix contre 45. Trois autres députés du FLN et un du Mouvement de la réforme nationale (MRN), Mohamed Djahid Younsi, étaient en lice pour succéder à M. Younès. Aujourd'hui, et avant la divulgation de la liste des candidats à la joute électorale au niveau de la région d'El Oued, la majorité écrasante des habitants croyait toujours que la candidature de Amar Saâdani comme tête de liste FLN dans cette ville est incontestable, mais aussi indiscutable. Mais le contraire s'est produit. Selon certaines indiscrétions, M. Saâdani aurait refusé de se présenter aux élections législatives, car on lui a signifié dès le départ qu'il ne sera pas réélu au perchoir. M. Saâdani en homme qui se « respecte » n'aurait dont pas accepté, selon ses proches, d'être rétrogradé au rang de député et c'est apparemment la raison qui l'aurait poussé à ne pas déposer son dossier de candidature. Mais de l'avis d'une autre source, M. Saâdani a été purement et simplement écarté de la liste des candidats d'El Oued par les responsables du FLN, et ce, suite à des instructions reçues « d'en haut ». Il est clair, selon notre source, que le clan qui l'a propulsé au perchoir ne veut plus de lui aujourd'hui ou plutôt n'a pas voulu le soutenir. « En Algérie, le pouvoir nomme et dégomme qui il veut et à n'importe quel moment. M. Saâdani a été désigné pour accomplir une mission. Celle-ci vient visiblement de s'achever », dira notre source. Par ailleurs, trois noms circulent pour la présidence de l'APN, il s'agit de M. Ziari, actuellement ministre des Relations avec le Parlement candidat aux élections et tête de liste à Alger, M. Ghriab, ex-ambassadeur et tête de liste à Tébessa, toutefois il n'a jamais postulé pour la députation, enfin M. Benmahdjoub, tête de liste FLN dans la ville de Chlef, il était ministre dans les année 1960. Cependant, il y a lieu de préciser qu'à l'APN et au sein du FLN l'on évoque avec insistance le nom de Ghriab comme futur président de l'Assemblée.