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L'onde de choc de l'euro fort
Publié dans El Watan le 23 - 04 - 2007

Les marchés monétaires attendaient un signe du G8 qui n'est pas venu. La parité très forte de l'euro face notamment au dollar et au yen n'a même pas été évoquée à la réunion des ministres des sept grands pays industriels et de la Russie , la semaine dernière.
Conséquence, l'euro a poursuivi sa marche triomphale vers son sommet le plus haut du 31 décembre 2004 où il avait atteint 1,3666 dollar. Un nouveau record est d'ailleurs attendu dans le courant de cette semaine, car la tendance de la Banque centrale européenne au redressement des taux de base en Europe ne peut qu'entraîner l'euro à s'apprécier encore. Pour mieux comprendre cette dynamique, il faut bien voir que les taux de base dans l'Euroland vont vers les 4% - attendus en juin prochain - alors qu'ils ne sont que de 0,50% au Japon. L'épargne mondiale choisit de plus en plus de se mettre au frais sous le libellé de l'euro et alimente ainsi sa forte tenue persistante. Au moment de son lancement le 1er janvier 2002, un euro valait un dollar américain. Son appréciation est de 36%. Cela a franchi depuis longtemps le seuil de la tolérance compétitive. L'euro fort divise l'Europe selon une ligne qui tend à passer de plus en plus clairement entre Paris et Berlin. En 2006, le déficit commercial français a atteint la valeur record de 26 milliards d'euros, au moment même où l'Allemagne a consolidé son rang, retrouvé l'année d'avant, de premier exportateur mondial avec un excédent commercial de 160 milliards d'euros. L'idée que la forte appréciation de l'euro face au dollar est en grande partie la cause du recul des exportations françaises a fait du chemin depuis deux ans. Elle a été portée à l'intérieur de la campagne présidentielle par le candidat phare de la droite Nicolas Sarkozy. Son élection au second tour si elle devait advenir pourrait faire bouger la ligne de front en Europe contre la " trop grande indépendance " de la BCE, dirigée pourtant par un Français, Claude Trichet, réputé pour sa rigidité anti-inflationniste. Le débat européen sur la parité trop forte ou pas de l'euro promet donc de s'attiser dans les prochains mois. Pendant que les effets les plus dramatiques du nouveau statut de l'euro comme nouvelle monnaie de réserve recherchée se déploient aux tropiques, loin des regards. En effet, si les économies de l'Euroland s'arrangent aussi avec des arguments divers pour tirer profit de l'appréciation de l'euro (baisse des prix importés, maîtrise de l'inflation, crédit à longs termes avantageux), la zone CFA en Afrique souffre d'un terrible cisaillement qui dévalorise ses principales exportations alors que ses coûts sont liés à l'euro fort. La parité FCFA/euro, héritée de l'indexation sur le franc français, garantit la convertibilité du FCFA dans toutes les monnaies étrangères et un contrôle accru sur l'inflation. Mais aujourd'hui, du fait d'un euro très fort, notamment par rapport au dollar, la compétitivité des produits de la zone a subi une chute notable. Exemple au Burkina Faso, l'arrimage du franc CFA à l'euro a produit l'asphyxie de la filière coton, principale ressource d'exportation du pays et 60% des recettes publiques. Le coton est libellé dans un dollar en baisse face à l'euro. La valeur du kilo de coton a donc chuté de 25%, alors que les coûts de production locale - liés à l'euro à travers le FCFA - restent extrêmement élevés. Le débat sur une nouvelle dévaluation du FCFA est même revenu sur la table. Le scénario du coton burkinabé ressemble à celui du pétrole algérien. La structure des importations algériennes dominée par l'euro produit un gros préjudice valeur sur une balance commerciale où les exportations son libellées dans un dollar pâlichon. Mais pourquoi donc s'en inquiéter ? La valeur nominale du baril de pétrole reste haute contrairement à celle de la tonne de coton. Et surtout y a-t-il à Alger un homme politique pour envisager de vendre le pétrole aussi en euro comme le proposent les Iraniens ?

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